Spider-man 1 en kiosque : une chance d'etre en vie
Publié le 05 janvier 2015 par Universcomics
@Josemaniette
C'est une chance d'être en vie, n'en déplaise aux pessimistes. Allez donc demander à Peter Parker, de retour parmi nous après un an et demi passé aux oubliettes, son corps étant possédé par l'esprit du Docteur Octopus, pour faire du tisseur un Superior Spider-Man à succès. Mais tout a une fin, et Peter is back. En son absence, il s'est passé pas mal de choses. Des bonnes (Otto Octavius a validé en son nom son doctorat, il a crée sa propre entreprise, Tante May bénéficie d'une prothèse qui la fait courir comme une gazelle) et des mauvaises (tout le reste, de Electro qui cherche à se venger, à la Chatte Noire - idem - sans compter l'intégralité des relations sentimentales, familiales et de travail qui sont à reconstruire). C'est donc un Parker qui (re)prend ses marques, qui doit se rapproprier son existence, constater les dégâts mais aussi les coups de génie de son rival usurpateur. Il le fait avec la bonne humeur habituelle, et le public retrouve un Spider-Man blagueur et farceur, qui n'hésite pas à faire régner la justice dans le plus simple appareil, avec juste un peu de toile pour éviter l'attentat à la pudeur. Dan Slott va donc avoir le loisir de rebâtir ce qu'il s'est évertué à défaire ces mois derniers. Une des attentes des lecteurs, c'est ce que va faire Peter avec la pauvre Anna Maria, qui est tombée amoureuse d'un Octopus sous couverture. Ce sera assez vite expédiée, par ailleurs. Humberto Ramos est aux crayons des deux épisodes phares, alors qu'une série de mini récits enrichissent ce grand retour, et nous propose un coup d'oeil bref et alléchant sur la matière des mois à venir. Avec une mystérieuse collègue de classe de Parker, au temps de la fameuse morsure lors de l'expérience scientifique au lycée, qui elle aussi semble victime de l'arachnide radioactive. Un rebondissement qui promet bien des surprises!
Voici donc également le retour de Spider-Man 2099. Que vaut donc ce personnage une fois sorti de son contexte futuriste et placé à notre époque? J'avais beaucoup de doutes sur la pertinence de ce come back notamment après avoir vu comment Bendis s'était enlisé avec les premiers X-Men extirpés du passé. Mais Peter David parvient pour le moment à écrire quelque chose de sympathique; une chasse à l'homme qui n'est pas sans faire écho à ce qu'a vécu Miguel en son temps, dans les premiers épisodes de la série originelle. En dépit de fond de cases assez aseptisés, les dessins de Will Sliney sont assez plaisants, et force est de constater que oui, c'est bien cette version 2099 qui possède le costume le plus cool de l'univers du tisseur!
Les New Warriors (autre numéro un, pour finir la revue de janvier) par contre sont vraiment hors sujet. Déjà comment accepter l'idée de cette équipe d'anciens adolescents qui semblent n'avoir pas grandi, malgré les terribles épreuves affrontées et les années qui se sont écoulées?
Regardez un peu Speedball! Il est resté le même, insouciant jeune blagueur, qui passe son temps à la Playstation alors que voici quelques années on le découvrait dans un costume à pointes en latex, genre sado-maso, pour expier ses fautes suite à l'explosion d'une école à Stamford. Et Ben Reilly, que vient-il faire dans cette galère? Il est censé être un adulte, avoir vécu des années dans l'ombre de Parker, et pas fricoter avec des lycéens. Et le jeune Nova franchement, n'a-t-il pas mieux à faire que de traîner ses guêtres sur notre bonne vieille planète avec des ados attardés, alors qu'il est censé être le représentant unique du Nova Corps, avec ce que cela suppose de devoirs et de responsabilités? La menace du Maître de l'évolution (un coup il semble bon, un coup on le ressort dans une version grand vilain) va parvenir à souder une équipe qui pour l'instant n'en est pas une? Réponse dans les prochains mois, avec Christopher Yost et Marcus To. Sachant que même si vous accrochez, le titre s'arrêtera après une douzaine de parutions. Les Warriors ou les Losers?