Magazine Société
Indigestion. C’est à celui qui fera le plus entendre son dégoût, dont le tweet fessera le plus rudement le cul communal de Champlan. Voilà donc une localité tellement pétrie de xénophobie qu’elle refuse de polluer la terre de son cimetière avec la dépouille d’un nourrisson Rom…Oui, juridiquement le maire pouvait refuser cette inhumation, mais la tempête médiatique a ses critères moraux implacables. Dans le cas cracra d’espèce la négation par le premier magistrat de la commune d’avoir pris une telle décision est étouffée par le brouhaha indigné, suiviste et disproportionné. Avec d’autres usages sociaux la vox médiatique l’aurait déjà pendu haut et court laissant son cadavre se faire becqueter par les charognards voraces.Le Premier ministre Valls occupe la place d’honneur dans le courroux opportuniste sur cette affaire. Il donne l’impression de surjouer l’effarement comme pour compenser sa politique macronisée, déviance insupportable pour le flanc crypto-socialiste de sa majorité branlante.Alors doit-on désormais considérer qu’un cadavre de nationalité étrangère est au-dessus du droit ? La bien-pensance fait montre d’une générosité exacerbée tant que cela n’affecte pas son propre confort. Allons au bout de la logique transpirante : retirons aux maires ce pouvoir d’appréciation et confions aux préfets la gestion mortuaire, dans la bonne tradition jacobine française. Macchabées, vos papiers !