Monseigneur Sturla ce matin à la sortie de la messe
Ce
matin (heure de Rome), après l'Angélus, le Pape François a donné les noms des
vingt nouveaux cardinaux qu'il créera en février, juste avant un
grand consistoire général où tous les cardinaux du monde entier débattront de la réforme de la Curie. Parmi les quinze noms
de cardinaux électeurs (ayant donc moins de 80 ans), on a entendu
celui de l'archevêque de Montevideo, Monseigneur Sturla. Beau cadeau
à quelques jours de l'Epiphanie, que les Sud-Américains fêteront
mardi, à la date traditionnelle (6 janvier). D'ailleurs, les Rois Mages viennent
d'arriver dans le port de Montevideo !
C'est
seulement la deuxième fois dans l'histoire que la capitale orientale
et, au-delà, tout l'Uruguay, même quand il ne s'appelait encore que Banda Oriental, c'est-à-dire avant
1830, ont un cardinal. Le précédent est un prédécesseur
aujourd'hui décédé de Monseigneur Sturla, nommé par Jean XXIII.
Les
Uruguayens semblent très fiers de cette nomination qui donne une
voix au chapitre à un petit pays d'Amérique du Sud, de quatre
millions d'habitants, coincé entre deux géants, le Brésil au nord
et l'Argentine à l'ouest.
Dans
la liste des nouveaux cardinaux, on a aussi entendu le nom de
l'archevêque émérite de Tucumán, Monseigneur Villalba, ancien président de la
Conférence épiscopale argentine, mais il a plus de quatre-vingts
ans et il ne pourra donc pas prendre part au prochain conclave dans
tous les cas de figure. Une petite compensation pour le diocèse qui
espérait jusqu'à il y a quelques mois pouvoir accueillir le Pape
François, en juillet 2016, pour l'apogée du Bicentenaire de
l'Argentine.
Les Rois Mages sont arrivés !
Vous les voyez ? En bas à droite en train de saluer la foule comme des rock-stars !
On peut lire dans la presse de cet après-midi de nombreux articles enthousiastes, surtout dans la presse uruguayenne :
En Uruguay : lire l'article de El País lire l'article de La República sur la réaction de Monseigneur Sturla lire l'entrefilet de La República sur le précédent cardinal uruguayen lire l'article de El Observador (qui commence par un bobard : l'annonce au prélat de sa nomination par un coup de fil impromptu d'un prêtre ami présent sur la Place saint-Pierre. N'importe quoi ! Le nonce apostolique a personnellement informé l'intéressé il y a quelques jours. Les nouveaux cardinaux n'apprennent pas leur nomination en écoutant l'Angélus ni en lisant L'Osservatore Romano !)
En Argentine, l'accent porte surtout sur la nomination de Monseigneur Villalba lire l'article de Página/12, de tous les quotidiens argentins celui qui laisse le plus de place au prélat uruguayen (le journal est ouvertement partisan de la Patria Grande, l'union politique de tous les pays d'Amérique du Sud, voire d'Amérique latine) et qui ajoute aussi un article sur une supposée future encyclique sur l'écologie lire l'article de Clarín, qui ajoute une synthèse du pontificat deFrançois dont il estime que la première étape est désormais close (je ne vois pas comment on peut faire une telle analyse alors qu'on se situe dans l'actualité ! Mais les journalistes aiment bien s'imaginer en voyants et en historiens. Mais c'est l'été et il faut bien remplir les pages du canard.) lire l'entrefilet de La Nación Pour l'heure, La Prensa n'a rien publié en ligne, se contentant d'un article de fond sur le succès de librairie des ouvrages sur le Pape (là encore, il s'agit surtout de remplir les pages du journal). En revanche, Télam a publié une dépêche. Et La Gaceta de Tucumán fait grand bruit autour de la nouvelle, arrivée trop tard pour faire partie d'aucune une, ni d'un côté ni de l'autre du Río de la Plata. Elle ajoute un article sur les relations entre Villalba et Bergoglio.
On verra ça demain !