Marco Polo // Saison 1. Episodes 6 et 7. White Moon / The Scholar’s Pen.
Encore une fois, la série se partage entre le bon et le très médiocre. C’est dommage car je trouve que Marco Polo est clairement une série qui a beaucoup plus de potentiel que l’on ne voudrait bien nous faire croire au premier abord. Avec « White Moon » j’ai donc encore eu l’impression que la série faisait plus ou moins la même (les mêmes ?) choses et c’est probablement ce qui me déçoit le plus. Cet épisode était, globalement, un épisode ennuyeux de la série. Il se concentre énormément sur l’exposition et ce n’est pas du tout l’une des forces de cette série. Bien au contraire. Cela permet de nous donner l’illusion d’une histoire sans faire évoluer réellement les intrigues. Pendant ce temps, c’est aussi un épisode qui refroidi complètement le téléspectateur après que ce dernier ait été réchauffé par l’épisode précédent. L’épisode précédent m’avait donné de l’espoir pour la suite de la saison et finalement, ce n’est pas avec « White Moon » que je vais réellement changer d’avis. Mais cet épisode ne parvient surtout pas à capitaliser sur ce que la série peut réellement faire de mieux et c’est bien dommage. On a donc un épisode ici qui passe en grande partie son temps à ne pas faire grand chose si ce n’est à nous faire patienter jusqu’aux dix dernières minutes qui sont elles réellement bonnes.
La plupart de l’épisode est dédié à Marco et comme ce n’est pas le personnage que je préfère dans la façon que Marco Polo a de développer les intrigues, forcément le résultat n’est pas vraiment au rendez-vous. On passe donc la plus grande partie du temps avec Marco et Byamba dans leur recherche de celui qui a engagé les assassins qui ont tenté d’assassiner Kublai Khan. Cela va forcément nous emmener vers tout un tas de scènes d’exposition, de conversations, etc. En théorie cela devrait être fascinant. Mais ce qui me gène presque finalement ce n’est pas le fait que la série fasse de l’exposition étant donné qu’au fond c’est aussi ce dont elle a besoin afin de faire évoluer ses intrigues et ses personnages mais le résultat est assez cruel et décevant dans son ensemble. Tout cela à mon grand damne bien entendu. Marco tente à chaque épisode qui passe d’être plus intéressant que dans l’épisode précédent sauf que cela ne fonctionne pas toujours et c’est même souvent décevant car la série ne va pas dans le bon sens avec ses personnages. La série laisse donc un épisode se concentrer en grande partie sur des choses qui n’auraient peut-être pas dû prendre un épisode entier, tout simplement. C’est ça que je trouve dommage mais bon, je ne peux pas trop en vouloir à la série non plus.
Par exemple, le retour de Khutulun, le personnage avec qui Marco avait couché il y a de ça plusieurs épisodes revient donc à la charge et laisse une dynamique complètement différente à l’épisode. On va pouvoir comprendre le rôle de cette femme en tant que combattant mais également le fait qu’elle soit bien plus importante et intéressante que l’on ne pourrait le croire. Heureusement que la fin de l’épisode est donc là pour sauver le tout d’une noyade certaine. Et encore… Avec « The Scholar’s Pen » la série parvient à atteindre un nouveau niveau. Les dialogues n’ont jamais été l’une des forces de la série, notamment car quand les personnages, qui sont pour la plupart sous développés, sont là à discuter les uns avec les autres, cela démontre le manque cruel de profondeur de la série. Je pense que les meilleurs moments de la saison était ceux qui nous ont permis de voir les personnages en action plutôt qu’en pleine conversation. Dommage car je suis certain que c’est justement une série qui a des choses à raconter. C’est donc ici le meilleur épisode que l’on ait pu voir jusqu’à présent car il parvient à plus ou moins changer ma vision de la série. Je dis plus ou moins car ce n’est bien évidemment pas totalement le cas. L’épisode parvient à créer de la tension au travers de l’action.
Mais je ne pense pas que cela soit anodin le fait que les deux meilleurs épisodes de Marco Polo se concentrent sur des tentatives d’assassinat. Dans « Hashshashin », le précédent meilleur épisode de Marco Polo, la tentative d’assassinat sur Kublai Khan et tout ce que cela avait emmené c’était tout de même brillant. Cet épisode est différent pour le coup car l’on sent aussi que la série a gagné en force et qu’elle est donc capable de faire des choses bien plus prenantes. On reprend les choses avec Mei Lin, un choix judicieux qui permet d’ouvrir l’épisode de la meilleur façon qu’il soit. Toute l’histoire autour de l’assassinat potentiel de Jia Sidao dans un premier temps est quelque chose que j’ai trouvé d’assez électrique dans son ensemble. Mine de rien, les choses fonctionnent très bien et l’on sent que Marco Polo sait rebondir de façon jouissive. Car l’épisode parvient à utiliser tous les personnages de façon judicieuse sans jamais de temps mort. Bien au contraire. La façon dont la confrontation entre Sidao et Hundred Eyes est gérée est là aussi réussie car cela permet de voir que Marco Polo tente des choses et qu’elle cherche à faire évoluer ses intrigues sans que l’on ait encore et toujours la même impression de vacuité.
Mais je pense que l’épisode appartient avant tout à Sidao qui est clairement le personnage central de l’épisode. Chin Han brille sous les traits de Jia Sidao et on en redemanderait encore plus. Je me demande comment la suite de la saison va prendre, surtout qu’il ne reste que trois épisodes, mais avec un tel épisode j’espère ne pas être déçu de la suite car il y a tellement de belles et bonnes choses qui se préparent.
Note : 4/10 et 8.5/10. En bref, encore le médiocre que côtoie le meilleur.