L'exposition 'La Bellone fait le mur - Trésor caché' ferme ses portes, pour célébrer le finissage, un concert et un DJ set.
Bouchées festives d'avant le concert servies par DJ soFa, je suis éclectique, mes verrines sont soigneusement sélectionnées, si l'un d'entre-vous reconnaît un seul morceau je paye une tournée de Dom Pérignon.
Pas de bulles à l'horizon, en 5' t'as fait le tour des oeuvres exposées, détour par le bar, salut Ivan Nervous Shakes et Fab.Picturelle, les voeux de circonstances, 21h, direction la cour intérieure de la Bellone pour Empty Taxi.
Non, on n'a aucune idée de l'endroit où se cache Robert De Niro, Empty Taxi est le sobriquet adopté par Zoë Mc Pherson lorsqu'elle se produit sur scène.
Zoé Mc Pherson, une descendante du Ricain ayant inventé la suspension automobile?
Gars, on n'est pas à Questions pour un Champion...
Zoé est franco-irlandaise et décline producer, vocalist comme profession.
Récemment elle a accouché d'une cassette... tu sais pas ce que c'est, Wikipedia éclaire monsieur,svp... la vitesse de défilement standard de la bande magnétique est de 4,7625 cm/s, limitant ainsi la qualité sonore, surtout dans les hautes fréquences... c'était vachement chiant, car souvent la bande se froissait rendant toute écoute impossible... bref, sa cassette/EP comporte cinq titres et a été baptisée "Irizajn".
Genre?
Downtempo, ambient, chillout, trip hop...
Une grande fille, pony tail dévergondée ( se rapporte à la coiffure), boots, jeans, pull noir et foulard, un laptop, keys, un sampler, des dizaines de boutons, un micro.
Bonsoir, avez-vous récupéré?
T'avais rien perdu, la question devait être posée à Ivan qui aura tenu le coup pendant 15', soit trois plages, la musique électronique n'est pas son violon d'Ingres, il avoue ne pas détester le kitsch en marquant une préférence pour Connie Francis, un choix respectable.
Revenons à Zoë.
Une broderie electro esthétique aux éclats nacrés.
La suivante s'avère toujours aussi bien ficelée avec de jolis relents Morcheeba/ Sneaker Pimps.
Le troisième soundscape emprunte une sente plus escarpée baignant dans une obscurité propice aux cauchemars.
On comprend qu'Ivan se soit tiré, le cocktail peut provoquer un début de constipation.
Le fond sonore séduit, l'approche scénique est creuse, admirer une jeune personne concentrée sur sa machinerie n'a rien de follement enthousiasmant.
'Brainsculpt', un downtempo voie lactée, décoré de vocaux chevrotants.
There's a guest for the next tune, Sylvain va me rejoindre à la flûte alto.
L'acid jazz 'Eskimo' sera, et de loin, le meilleur moment du set, pas loin des meilleurs St Germain ou des efforts nu jazz de feu Marc Moulin.
Malheureusement, après ce highlight, le set perdra de son intensité et c'est d'une oreille distraite que tu écouteras la suite.
Un instrumental mixant beats et gimmicks industriels et microsillon grésillant ( ' Bars in Ljubljana Castle'????), suivis par une suite de soundtracks futuristes et/ou majestueux.
Tu dis, Amandine?
Vanitas vanitatis et omnia vanitas ...
Une bière, pour moi, svp!
Sympa ce concert mais il ne nous laissera pas un souvenir impérissable.
photos: FABIENNE CRESENS