L'hiver à 1000 mètres d'altitude

Publié le 04 janvier 2015 par Ancre_de_chine

Une ville à 1000 mètres d'altitude, ça connaît l'hiver. En principe, tout est prêt bien avant les premiers flocons. Quand ils arrivent, pas les tout premiers, mais en masse comme ils se sont mis à tomber dès le soir de Noël, nous avons dépoussiéré nos bottes, vérifié que les semelles allaient tenir le coup sur glace et neige, que notre flacon d’imperméabilisant est à portée de main, nous avons équipé nos bagnoles de pneus neige... nous sommes au taquet.



Cette année, nous avons eu droit à plusieurs faux-départs, chutes des températures, quelques flocons de rage, mais pas de quoi s'émoustiller, nous avons plutôt eu droit à un automne qui n'en finissait pas, des tempêtes de ciel bleu et de soleil... comme on n'en trouve qu'en montagne.

A tel point qu'on a commencé à craindre un Noël brun vert, une catastrophe en montagne, même si, chez nous, le temps a peu d'influence sur nuitées hôtelières. Mais comme dit plus haut, il s'est mis à neiger le 25. Ouf. Noël blanc... St Sylvestre blanc... 1er de l'an blanc... et l'occasion de faire quelques photos.

La trêve d'automne a aussi permis à la voirie de la ville mettre en place les fameuses "mucariettes" (du nom du chef de la voirie Joseph Mucaria),  disponibles en une vingtaine d'endroits. Pour lutter contre les effets du gel et des pluies givrantes sur les trottoirs, ces bouteilles en PET remplies de gravier sont proposées gratuitement à une vingtaine d'endroits en ville. 

Joseph Mucaria tenant une "mucariette" (las - http://www.20min.ch)
Pour en fabriquer une, il suffit de remplir de gravier une bouteille de PET recyclée et d’y mettre un bouchon. Il a aussi mis au point le procédé «Stop Gliss Bio», des copeaux de bois biodégradables imprégnés de chlorure de magnésium, pas corrosifs, qui remplacent le salage des routes et, surtout, des trottoirs.


Attention, des enfants malicieux pourraient se
trouver cachés dans leur trou...


De mon enfance, je n'ai que de bons souvenirs liés à l'hiver. Ces trois enfants derrière chez moi m'en ont rappelés quelques uns.

Souvent on nous dit "Quelle horreur de vivre là-haut, toute cette neige, tout ce froid...". Il arrive qu'au printemps on nous demande "Alors, vous êtes perdus dans les neiges ?" Ce qui nous agace. Il arrive qu'il neige en mai, ce qui nous agace aussi.