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Galette des Rois : la véritable Histoire

Par Lebon Ecu @lebonecu

La Galette des Rois (ou Gâteau des Rois)

Bienvenue en cette nouvelle année, les festivités et réjouissances sont à peine terminées que l’on recommence avec l’Epiphanie et la traditionnelle Galette des Rois. Mais connaissez-vous la véritable Histoire de ce gâteau plus ou moins apprécié? D’où tire-t-elle ses origines? et pourquoi cette tradition?

Certains diront à la lecture de cet article qu’encore une fois, un symbole de notre culture, ou du Christianisme est attaqué et mis à mal, (#touchepasàmacrèche) or il n’en est rien; nous nous intéressons uniquement à l’Histoire et nous savons déjà bien tous que bon nombre de religions tirent leurs us et coutumes dans des rites biens plus anciens, ces derniers remaniés, modifiés et adaptés.

Grimpons dans notre DeLorean, allumons notre « convecteur temporel » (nécessitant 1,21 Gigawatts, pour les connaisseurs) et fonçons à 88 Miles à l’heure dans l’Antiquité, chez les Romains.

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Rendons nous durant les Saturnales (fin décembre-début janvier du calendrier actuel: Fête d’inversion des rôles pour contrecarrer les mauvais jours de Saturne), où les Romains désignent un esclave comme étant le « roi d’un jour ».

Les Romains élisent le « Saturnalicius princeps », le Maître des Saturnales ou encore Roi du Désordre, à l’aide d’une fève dans un gâteau, une galette des rois, comme « bulletin de vote » durant un grand banquet qui a lieu au début ou à la fin de la période (différent selon les époques de la Rome antique).

Cette coutume aidait, soi-disant, à resserrer les affections domestiques et permettait au roi du jour d’avoir le droit d’exaucer ses souhaits, et même de donner des ordres aux maitres. En fin de journée, le roi est mis à mort… mais il semblerait plus probable que celui-ci retournait à sa vie de servitude. Eh oui, un esclave c’est pas donné…

La coutume voulait que le plus jeune aille sous la table et nomme celui qui recevait la part de gâteau, afin que la distribution soit aléatoire; nous gardons aujourd’hui ce terme: « tirer les rois ».

Tacite en parle dans ses écrits; durant les Saturnales, la coutume était de tirer au sort la royauté.

Dans ses Recherches de la France, Etienne Pasquier nous parle de ces cérémonials:

« Le gâteau, coupé en autant de parts qu’il y a de conviés, on met un petit enfant sous la table, lequel le maitre interroge sous le nom de Phébé (Phœbus ou Apollon), comme si ce fût un qui, en l’innocence de son âge, représentât un oracle d’Apollon. À cet interrogatoire, l’enfant répond d’un mot latin domine (seigneur, maître). Sur cela, le maître l’adjure de dire à qui il distribuera la portion du gâteau qu’il tient en sa main, l’enfant le nomme ainsi qu’il lui tombe en la pensée, sans acception de la dignité des personnes, jusqu’à ce que la part soit donnée où est la fève ; celui qui l’a est réputé roi de la compagnie encore qu’il soit moindre en autorité. Et, ce fait, chacun se déborde à boire, manger et danser. »

Nous retrouvons de nos jours exactement cette même coutume durant la fameuse Galette des Rois.

 La fève de la galette des rois

Fin du XVIII°, les premières fèves en porcelaine apparaissent, avec comme effigie l’enfant Jésus, qui devint un bonnet phrygien durant la Révolution.

Ces figurines en porcelaine remplacèrent les graines de fèves en 1870, et sont désormais parfois en plastique.

Les collectionneurs de fèves de galette des rois sont appelés les fabophiles.

Galettes, ou pas?

La Galette des Rois porte différentes appellations selon les pays ou les régions; les recettes sont parfois même différentes.

On trouve des coutumes similaires selon les pays et les régions, qui utilisent d’autres recettes de pâtisserie :

  • le pithiviers dans le Loiret ;
  • le gâteau des Rois, le pastis, le royaume ou la brioche dans le Sud de la France ;
  • la galette comtoise (galette sèche à base de pâte à chou recouverte de sucre et de beurre, aromatisée à la fleur d’oranger) ;
  • la galette beurrée (ou au beurre) dans le Nord et la Belgique
  • la nourolle en Normandie
  • le tortell en Catalogne ;
  • le roscón en Espagne ;
  • le king cake au Sud des États-Unis ;
  • le bolo rei au Portugal ;
  • la rosca au Mexique ;
  • la vassilopita en Grèce ;
  • la pitka en Bulgarie.

Qui paye sa galette des rois?

Tricher ou craindre de tomber sur la fève pour ne pas payer sa galette… un cercle vicieux qui fait… la part belle aux boulangers !!!!

Mais rassurez-vous, désormais vous pourrez affirmer qu’aucune source fiable ne permet d’affirmer ou d’infirmer de manière formelle cette pseudo-tradition.


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