C’était une promesse de campagne, tenue: le Premier ministre islandais, Sigmundur Davíd Gunnlaugsson, élu en 2013, a confirmé que le pays allait annuler une partie de la dette des ménages islandais qui avaient contracté des emprunts immobiliers avant la crise de 2008.
La mesure, appelée « Leidréttingin » ("correction"), permettra aux foyers qui avaient souscrit des emprunts hypothécaires indexés sur l’inflation avant 2008 de bénéficier d’une annulation d’une partie de leur dette, à concurrence de 4 millions de couronnes islandaises (soit 25 800 euros). Depuis le mois de juillet, 69 000 familles islandaises ont sollicité de pouvoir profiter de cette mesure.
Le gouvernement a prévu de financer cette mesure, qui devrait lui coûter l’équivalent de 4,3% du PIB du pays, par une augmentation des taxes sur les actifs des banques mises en liquidation en 2008. Vous avez bien lu: taxer les banques qui ont abusé les islandais, qui ont étés en situation de faillite tout comme France qui avait alors tout entrepris pour regonfler le système bancaire défaillant en raison du jeu outrancier des spéculations...
En février 2012, le gouvernement islandais avait déjà annulé l’équivalent de 13% du PIB en prêts hypothécaires. Plus d’un quart des ménages islandais avaient été concernés par cette mesure. A l’époque, il avait signé un accord avec les banques partiellement nationalisées, pour annuler la part de l’endettement des ménages qui dépassait 110% de la valeur de leur propriété. Et oui c'est possible! De plus, en Juin 2010, un jugement rendu par la Cour Suprême islandaise avait statué que les prêts indexés sur des devises étrangères étaient illégaux et que les familles n'étaient plus tenues de rembourser la part qui correspondait aux pertes de change de la couronne islandaise.
En 2013, il avait également incité les citoyens à accélérer le remboursement de leur prêt immobilier en réduisant la taxation des cotisations versées à leur fonds de pension, lorsque celles-ci étaient utilisées pour anticiper le remboursement de leur emprunt.
Ainsi, l’endettement des Islandais devrait se réduire, pour ne plus représenter que 94% du PIB, contre 105% aujourd’hui. Le gouvernement compte également sur cette mesure pour stimuler la consommation et la croissance.
Par ailleurs, on a également appris hier qu’un tribunal islandais avait décidé de condamner l’ancien CEO de la banque Landsbanki à 12 mois de prison, dont 9 avec sursis, pour manipulation de marché. Il rejoint ainsi Larus Welding ex-CEO de la banque Glitnir, ainsi qu’Hreidar Mar Sigurdsson, l'ancien CEO de la banque Kaupthing, et Sigurdur Einarsson, l’ex-président de son conseil, qui ont aussi été condamnés à des peines de prison.
Landsbanki, Glitnir, et Kaupthing étaient les 3 plus grosses banques de l’Islande. Elles s’étaient lancées dans une frénésie d’acquisitions, orchestrées par des hommes d’affaires islandais basés à l’étranger. En automne 2008, elles avaient accumulé l’équivalent du décuple du PIB du pays, lorsqu’elles se sont effondrées, ruinant le pays.
Ces condamnations illustrent l’approche différente adoptée par l’Islande par rapport au reste de la zone euro pour faire face à la crise financière. Contrairement à celle-ci, le pays n’a pas porté secours à ses banques en difficulté, mais il les a laissé faire faillite. Ce sont donc les créanciers de ces banques, et non les contribuables, qui ont subi les pertes correspondantes.
L'Islande est quasiment le seul pays du monde occidental à avoir lancé des poursuites au pénal contre les dirigeants de banques pour leur rôle dans la crise financière. On est loin des complaisances françaises avec ce système déstabilisateur de l'économie et qui affaiblit non seulement des états mais aussi leurs populations. En Islande l'ennemi c'est la finance c'est à dire ce capital qui rémunère les actionnaires. Et en plus l'Islande c'est le pays des promesses tenues et ce pays est fort éloigné d'une économie marxiste et ses gouvernants n'ont rien qui puissent les rapprocher d'un archaïsme économique et social. Nous savons, il y a des socialistes en France qui savent que ce changement est possible.
Moi j'aime l'Islande. J'aime çe courage et cette manière politique de faire front aux outrantes bancaires.
Je viens de parcourir les vœux aux fontenaysiens présentés par le candidat du PS lourdement défait aux dernières municipales. Aucune saveur, rien qui ne puisse épicer l'avenir par des propositions d'envergure. C'est comme un arbre sans sève cela ne peut aller droit, ne peux trouver un objectif sur lequel bâtir un changement. Une force minée par l'inertie qui peine à trouver sa place dans notre ville et qui est minée par l'épouvantable partie d'échec et de renoncement entamée depuis deux ans par ce gouvernement plus libéral que socialiste. Socialiste! Le mot est lâché! J’ai bien lu que cet exégète du neo-libéralisme tente encore de s'accrocher à cette branche de la pensée politique pour dissimuler sa gène à être de plus en plus repoussé sur sa droite par les macronades... Il n'y aurait pas de socialistes selon lui dans le conseil municipal. Pourtant je sais qu'il y en a des socialistes dans notre conseil municipal et des socialistes qui portent haut cet honneur. L'espèce politique qui a disparue au Conseil Municipal c'est la famille PS qui est à la dérive vers l'horizon incertain du social libéralisme, un radeau de la Méduse contemporain, sans ancrage dans une tempête. Çar il va y voir une tempête dans les mois à venir et ce mauvais vent qui souffle et celui qu'ils ont animé et qui va les emporter et va menacer les fondements mêmes de la République. Et les vœux de notre candidat défait ne nous rassurent en rien tant ils perpétuent ce déni de l'abandon des promesses, ce déni social qui détricote notre quotidien solidaire dans tous les domaines de notre vient qui fait naître cette menace horrible de la laideur lepeniste.