dans les eaux inapaisées des torrents
pêcheur de l’ombre des jours
qui passent comme un vol d’oiseaux mutilés
dans un ciel grillagé
où le silence se nourrit de nuages ensanglantés
que la pluie et le froid désunissent
pêcheur de diamants impurs
sur l’immense corps de la mer
où je voudrais glisser sans bruit
et disparaître parmi les squales
***
Francis Giauque (Prêles, Suisse 1934-1965)