Dans ce roman, le jeune Arnljotur vient de perdre sa maman qui était une passionnée du jardinage et plus spécifiquement d'une serre de roses. Lui-même a hérité de cette passion. Il va alors entreprendre un voyage pour aller restaurer le plus ancien et renommé jardin de roses dans un monastère, loin de cette terre de lave, cette terre sur laquelle il laisse derrière lui son frère handicapé, Joseph, son papa et une conquête d'un soir Anna avec laquelle il a eu un enfant. La première partie du livre relate donc le voyage initiatique d'un jeune homme quittant le cocon familial et se retrouvant seul avec ses réflexions, ses souvenirs et ses coups de fil à son papa, veuf et essayant de reproduire les recettes de sa défunte épouse. Dans cette première partie, on retrouve l'univers d'Audur Ava Olafsdottir, cette simplicité dans les relations humaines, ces échanges qui peuvent paraître sans importance mais qui en disent beaucoup. Arrivé au sein du monastère, le jeune homme commence son travail au sein du jardin et sa vie presque monacale. C'est sans compter le retour d'Anna et son bébé au sein de cette terre, une vie de jeune homme qui se retrouve vite confronté à la vie familiale, à la découverte de l'amour.
Globalement j'ai aimé retrouvé cette ambiance comme je l'ai déjà dit plus haut de l'auteure. Il y a quelque chose de spécifique à sa manière de raconter, de mettre en lumière des éléments quelconques pour en faire ressortir le sens le plus profond. Néanmoins le revers de la médaille est selon moi le manque d'avancée significative dans l'histoire et quelques longueurs. J'ai apprécié le rebondissement avec l'arrivée de la "famille" du jeune homme mais je n'ai pas trouvé très réaliste la vie quotidienne décrite : le bébé est surdoué, évidemment très sage et on le pense même lié à une certaine divinité. Outre les pensées du jeune homme envers Anna et ses réflexions sur la vie de couple sur un plus long terme, j'ai trouvé très peu d'intérêt à cette seconde partie ou je n'ai pas compris le sens que l'auteure a voulu donner à tout cela. La fin est également assez curieuse et ne m'a pas permise de me rabibocher avec l'ouvrage...dommage.