Menée conjointement par la Newcastle University (Royaume-Uni), l’Agence internationale pour la recherche sur le cancer (IARC-WHO) et le Royal College of Surgeons (Irlande), l’étude porte sur des échantillons sanguins collectés auprès de plus de 530.000 participants de 23 centres dans plusieurs pays européens, et du suivi de ces personnes.
Cette différence Europe/Outre Atlantique s’explique probablement par la nature des sols, moins riches en sélénium en Europe, ce qui amène les auteurs à se demander s’il ne faudrait pas ajouter du sélénium dans la chaîne alimentaire, que ce soit dans la culture des terres ou dans les aliments. C’est en quelque sorte un retour du sélénium qui, après avoir nourri de nombreux espoirs anticancer, a perdu de son lustre en raison de la publication de certains résultats négatifs, avec l’évocation d’un possible risque accru de diabète en cas d’ingestion importante de sélénium.
Toutefois, il s’agit d’être prudent et d’évaluer l’impact qu’aurait une supplémentation, explique le Prof. John Hesketh (Newcastle University), certaines études ayant suggéré que des apports de 200 µg par jour pris de façon régulière pourraient augmenter le risque de diabète.
Rappelons que la noix du Brésil (ou noix d’Amazonie) est riche en sélénium, de même que les fruits de mer et la viande, rouge. Quant au blé (donc au pain), sa richesse est étroitement liée à celle du sol.
Référence : Hughes et al., International Journal of Cancer, 21/07/2014, 136(5): 1149-61
Source : Food in action, Nicolas Guggenbühl, diététicien-nutritionniste
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