Evaluations Master 16-22 ans

Au tour des masters de passer devant le jury ! Cette fois, l'exercice fut plus compliqué. Il fallait construire un personnage imposé. Un sacré défi, même pour ces ados déjà confirmés.

" Comment je peux faire un mental en colère ? " , " Comment faire une lâche... " Un incompétent, tu le ferais comment ? ", " Et un lymphatique ? ". Il fallait se triturer le méninges, définir les termes, comprendre toutes les caractéristiques de son personnage pour mieux l'habiter.

Alors on consulte son téléphone, on demande quelques tuyaux aux copains, aux membres du jury. En effet, pas facile de créer un personnage en peu de temps à partir de trois caractéristiques tout en exprimant trois émotions dans un parcours imposé. Parfois, il faut savoir même lier deux caractéristiques contradictoires. Essayez plutôt d'être lymphatique et nerveux. Eh bien, certains s'en sont admirablement sortis.

Un casse tête passionnant pour les jeunes masters qui travaillent cet exercice depuis la rentrée.

Et il y avait de quoi faire. Le jury a puisé dans ses livres de recettes pour distribuer les rôles.

Des personnages haut en couleur

A la volée, quelques personnages ici et là :

Louis a interprété un effrayant démoniaque, bilieux avec des tocs en exprimant consécutivement l'enthousiasme, l'insatisfaction et la pudeur.

Nina émue, hilare et enfin aux bord de la crise de nerfs nous a offert une vaillante à l'écoute se déplaçant comme un serpent. " Ca s'est bien passé mais ce n'est pas évident. Parce qu'on perd le fil, on oublie des choses au fur et à mesure ", nous confie-t-elle après son passage.

Pas de panique, si un élève laisse en route une caractéristique ou une émotion, un deuxième passage est accordé.

Pour Roméo, le benjamin du groupe, son passage ne fut pas aussi réussi qu'il l'espérait. " Je suis un peu déçu. Bon, je suis pas très en forme, je suis un peu malade. Je réussissais mieux en cours. Et puis, je devais faire un rancunier bien sanguin, ce qui n'est pas du tout mon tempérament. Mais c'est pour ça que j'aime faire du théâtre, j'explore de nouveaux univers ".

Alex, s'il a " un peu galéré ", a donné vie à un bluffer très bien trouvé et cabotin. Une composition pleine de malices et d'imagination.

On sent déjà beaucoup d'assurance et d'expérience chez tous ses élèves de master.

Au final, le jury a été satisfait de l'évaluation. " C'était un exercice difficile. Gardez bien le personnage et collez les émotions. Bravo à tous. C'est un beau travail ".

Dès janvier, place aux scènes !