Les arbres je suis Le jardinier de l’ordinaire En mon cœur si peu D’essences rares.
Les arbres je regarde Les pommiers longtemps Avant qu’ils ne fleurissent L’insignifiant m’aveugle.
Les arbres printemps Que ne sais-je enfin Te deviner dans l’ennui Des rameaux nus.
Feuilles et feuillages
Les arbres me voici Forêt face au feuillage Ne comprenant jamais Comment il faut s’y prendre.
Les arbres opposant Au poème la dureté De ta masse compacte Forêt tu fais bloc.
Extrait de "Me voici forêt", de Jean-Pierre Denis,
le Passeur