The Riot Club // De Lone Scherfig. Avec Sam Claflin et Max Irons.
Le principe des sociétés secrètes des grandes écoles c’est quelque chose que l’on connaît tous. L’une des plus connues étant Skull and Bones, la société secrète de Yale. La réalisatrice de Un Jour et Une Education est de retour avec une histoire se déroulant à Oxford. Ce que je trouve tout de même dommage c’est que le film ne soit malheureusement pas toujours à la hauteur des attentes. Il est globalement assez réussi, notamment car l’histoire fonctionne et qu’elle associe quelque chose de violence à quelque chose de savoureux. Le côté brumeux anglais est assez bien représenté par le grain choisi par Lone Scherfig dans son film et permet au spectateur de passer un agréable moment. Ce qu’il y a de bien avec The Riot Club c’est que l’on ne veut jamais nous en mettre plein la vue puisque le but est clair : nous raconter l’histoire la plus réaliste possible. Cela reste croyable, surtout que globalement tous les personnages ont une histoire assez personnelle et intéressante. On en apprend un peu plus sur chacun au fil du film et puis la violence accrue, le bizutage, tout cela fait preuve d’un réalisme assez bien pensé. On a tous les classiques du film de société secrète et pourtant, The Riot Club fonctionne.
Le Riot Club est réservé à l’élite de la nation. Ce cercle très secret d’Oxford fait de la débauche et de l’excès son modèle depuis 3 siècles. Miles et Alistair, deux étudiants en première année, ne reculeront devant rien pour avoir l’honneur d’en faire partie...
Mais il y a aussi des défauts inhérents à l’histoire. Adapté d’une pièce de théâtre de Laura Wade par elle-même pour le cinéma, The Riot Club souffre justement de l’enfermement de ses personnages. On sent à certains moments que les personnages ne sont pas forcément aussi libres qu’ils devraient l’être. On ne creuse donc pas vraiment leur vie d’étudiant alors que le film préfère se concentrer uniquement sur le fameux Riot Club. Je pense que c’est une erreur car il aurait été intéressant de comprendre ce qui motive chacun d’eux et comment ils parviennent à s’en sortir réellement chacun de leur côté. Sans compter que l’on a beau apprendre des tas de choses sur les personnages, si ce n’est sur les héros et notamment Miles et Alistair, les deux étudiants en première année qui vont tout faire afin d’entrer dans le club. Si l’un est ravi, l’autre va rapidement découvrir l’envers du décor et commencer à comprendre que finalement ce n’est pas du tout fait pour lui même si c’était assez séduisant au premier abord après s’être fait agresser que de se retrouver sauvé par un groupe d’étudiants qui pourraient bien lui permettre de s’en sortir et d’être peut-être un peu plus fort.
Max Irons (Les âmes vagabondes) incarne donc le rôle de Miles, le personnage le plus intéressant de The Riot Club. Il est accompagné de Sam Claflin (plus connu pour son rôle de Finnick Odair ces dernières années dans la franchise Hunger Games) sous les traits d’Alistair, l’autre étudiant. Globalement ces deux personnages sont les deux réels attraits de The Riot Club. Bien que le film est ses faiblesses, il reste malgré tout efficace en grande partie car il se passe des choses et que l’on a envie de comprendre ce qui va basculer dans leur vie. Si le twist est un peu simpliste et lourdement amené et que cela peut devenir grotesque, The Riot Club reste malgré tout un film en partie réaliste qui sait dans quelle direction aller pour nous surprendre et nous offrir un spectacle légèrement différent de ce que l’on aurait probablement pu attendre au premier abord. Car en allant voir The Riot Club je dois avouer que je m’attendais à tout sauf à un film réellement bon. J’ai été en partie surpris dans le bon sens, ce qui est largement suffisant pour me laisser une bonne impression.
Note : 5/10. En bref, dans sa tentative The Riot Club est tout de même assez intelligent.