Toute la misère du monde nous est livrée en permanence sur les médias de masse. Pas de trêve des confiseurs ; elle a disparu depuis si longtemps ! Il nous faut notre lot de terrorisme, d’épidémies, de guerres, de meurtres, de catastrophes de toutes sortes. Les moyens de communication permettent de suivre ce côté sombre de notre histoire partout et tout le temps !
C’est une surenchère, bien entendu. On se replie derrière l’audience, la liberté de communiquer, la demande plus que l’offre. Combien de JT n’ont pas commencé par un malheur tout au long de l’année ? C’est si facile de nourrir nos penchants de voyeurisme, au mieux d’apitoiement. Tout a donc évolué et changé, c’est ainsi.
Notons en passant l’incroyable « enfumage » des statistiques, des sondages et des chiffres en général : records, classements, etc.
Quelques essayistes ont analysé la chose et je n’y reviens pas : pouvoir économique et politique (qu’ils se mettent donc autour de la table, qu’ils prennent leurs responsabilités), envie de sécuriser et de maintenir la pression sur les citoyens, leurres pour cacher d’autres choses encore moins reluisantes, et j’en passe.
Cependant, je reste optimiste. Ma fréquentation des réseaux sociaux me le prouve en permanence. L’individu, l’être humain, pris isolément avec son corps, son âme, sa consience, son coeur, a envie d’autre chose, de beauté, de bonté, d’empathie, de fraternité. Sur Instagram, on peut sourire des photos de chats, de plats mijotés pour la famille, de vue splendides de couchers de soleil, de vacances souriantes, d’enfants qui naissent… mais cela nous réconforte finalement. Que les tweets soient utilisés pour diffuser des citations intéressantes, que sur FaceBook, on discute d’évenements heureux, que sur Google+ les humains de toute la planète peuvent réagir à une jolie photo… rien à faire, cela me console de ce bruit de fond pessimiste permanent !
Je suis sûr que certaines personnes, libres et bonnes, se font et se feront encore entendre, à l’instar de Ghandi, de Martin Luther King, de l’abbé Pierre et du pape François (en voilà un qui parle et qui agit du côté lumineux de la vie), de Mandela ou Desmond Tutu. Les artistes peuvent beaucoup et vous remarquerez qu’on s’attaque d’abord à la « culture » pour avoir une mainmise sur une population !
Alors, essayons le bonheur, malgré tout ! Il y a encore des petites filles qui dansent maladroitement sur de la musique, des petits garçons qui jouent au football pour le plaisir, des parents qui racontent des histoires pour les endormir, des amoureux qui s’arrêtent au bord de la route parce que le soleil rougoie à l’unisson de leur passion, des bénévoles qui tiennent la main des vieilles personnes isolées, des automobilistes qui baissent la vitre pour donner une pièce et surtout un sourire, des piétons qui ne prennent pas leur priorité sur les passages protégés pour ne pas obliger la voiture à freiner si brusquement…
Il y a encore la beauté du monde et celle des rêves.