L'Union européenne ne doit pas laisser l'Italie seule pour faire face aux vagues de migrants venus du Moyen-Orient

Publié le 02 janvier 2015 par Gezale

Des immigrés du sud arrivent au large des côtes de Lampedusa.

L’Italie fait face à une suite de vagues d’immigrés originaires des pays en guerre au Moyen-Orient. Enfants, femmes, hommes de tous âges paient des sommes folles à des intermédiaires sans scrupules pour trouver une place sur des cargos pourris, dans les mains d’équipages voyous, à la merci des tempêtes et des abandons de postes. 900 par ci, 450 par là…heureusement la marine et les secouristes italiens agissent vite et bien pour sauver toutes ces personnes. Le désespoir de ces dernières est tel qu’elles n’hésitent pas à monter à bord de ces rafiots, d’y souffrir du froid, du manque de nourriture et d’affronter parfois des difficultés mettant en cause leur propre vie et celle de familles entières. Un constat s’impose : l’Italie est bien seule pour affronter ces situations dramatiques. Non seulement, elle est seule pour anticiper les sauvetages mais elle est seule également pour accueillir les naufragés et les nourrir, les soigner, les héberger. Certains de ces immigrés retourneront dans leur pays mais d’autres tenteront leur chance dans un pays de l’union européenne où ils grossiront les rangs des demandeurs d’emplois et de conditions de vie dignes…et normales. L’Union européenne ? Parlons-en. Où est-elle ? Que fait la Commission pour aider l’Italie ? Les 28 composent une soi-disant union où les droits de l’homme sont cités en exemple et où l’humanisme devrait primer le mercantilisme. Je ne sais si la comparaison est probante mais il en a été de même lors de l’intervention française au Mali. Seule notre armée est intervenue contre les djihadistes (avec des soutiens logistiques américains) démontrant l’incapacité européenne à unir ses forces quand les intérêts supérieurs de l’union sont en cause.  Que vaut une union européenne s’il s’agit seulement de faire du commerce et de favoriser la libre circulation des biens et de « certaines » personnes ? On doit imaginer une UE active et solidaire. On doit imaginer la possibilité pour l’Europe de déployer des moyens communs afin d’alléger le poids des responsabilités nationales en cas de force majeure. Les solutions à l'arrivée impromptue de 900 migrants hier et de 450 autres aujourd’hui ne peuvent être abandonnées aux seules ressources du gouvernement de Matteo Renzi. Imaginons un instant que l’Italie (ou un autre pays) soit dirigée par une Marine Le Pen ou quelqu’un dans son genre ? Ferait-elle tirer au canon sur ces navires chargés à bloc de personnes en détresse ? Refuserait-elle de leur venir en aide ? J’ai entendu une députée UMP (dont j’ai oublié le nom) proposer de rejeter les migrants à la mer ? Peut-on, doit-on, accepter que ces gens-là dirigent de grandes démocraties porteuses de valeurs supérieures qui fondent une civilisation ?