C’était pas gagné d’avance. Avec le succès et l’activité intense de Stone Sour, le décès du bassiste Paul « #2″ Gray et l’éviction de Joey « #1″ Jordison à la batterie (pour raisons diverses, mais la drogue n’y serait point-z’étrangère), le coup de pied au cul de Jim « #4″ Root dudit Stone Sour (qui laisse présager une éventuelle fin de non recevoir dans la bande du noeud coulant ?) un nouvel album de Slipknot était aussi attendu que le petit Jésus dans la crèche.
Revoilà donc les masqués d’Iowa, avec deux nouvelles recrues elles aussi affublés d’une pantomime d’Halloween, et Corey Taylor en leatherface pas content. Alors, oui, cet album hommage à Paul Gray (hein, The Gray Chapter, tu vois ?) est plus sombre, moins malsain (sisi, en tout cas à l’écoute, parce que le clip de « The Devil in I », hein), avec une intro qui fera pleurer dans les chaumières et des titres qui montent doucement mais sûrement vers la puissance tant attendue, rien de nouveau sous le soleil, mais quelques douceurs appréciables comme ce « Sarcastrophe » et la scansion en staccato de Corey, « AOV » bien NRV, « The Devil in I » et son refrain qui s’annonce et qu’on reprend en choeur « Step inside, see the devil in I ! », un « Killpop » qui se laisse caresser dans le sens du poil (avec un début bien pop)… Bref, Slipknot déroute, mais remet les pendules à l’heure : « I’m not dead ! » clament-ils !
On continue dans la mélasse avec un « Skeptic » qui laisse essouflé, un « Lech » qu’on attend de voir en live…
Donc, oui, un album plus que recommandable. Slipknot a mûri, mais ça on le savait depuis « Volume 3″ qui pour moi reste un de leurs meilleurs.