The Transporter : The Series - Le Transporteur, la série // Saison 2. Episodes 5 et 6. Beacon of Hope / The Diva.
Pourquoi ne pas allier l’utile à l’agréable quand Frank peut coucher avec une « diva », il ne va pas s’en priver et je dois avouer que je trouve ça plus cocasse que réellement intéressant. Cela ne fait pas vraiment évoluer la série et encore moins la relation entre Frank et Cat qui à mon sens est amenée à devenir bien plus importante au fil des épisodes (même s’il n’y a pas vraiment d’évolution). Mais avant tout parlons un peu de « Beacon of Hope » (2.03) qui permet encore une fois à la série d’être diffusée dans un désordre assez problématique. Vous allez me dire que j’aurais dû regarder la série dans l’ordre mais bon, après tout il n’y a pas du tout le fil rouge entre les épisodes alors pourquoi me contraindre à chercher quel épisode est lequel alors que je peux le deviner que quand je l’ai vu. Dans cet épisode la série semble faite suite à ce que l’on avait déjà pu voir dans « Boom » de Frank Spotnitz alors que l’on était dans le désert du Sahara. Cette fois on se retrouve en Mauritanie et j’apprécie presque le fait qu’il y ait une sorte de cohérence de lieu entre les épisodes. Jeff Schechter (Beethoven 3, Totally Spies!) abonné aux histoires de toutous et aventures pour jeunes filles, tente ici de nous raconter quelque chose de beaucoup plus adulte.
Pas facile, l’épisode n’est pas forcément toujours très à cheval sur sa narration et l’on a beau avoir des rebondissements efficaces ils sont tous plus prévisibles les uns que les autres et je trouve ça légèrement regrettable. En effet, j’aurais peut-être apprécié que cet épisode soit un peu plus travaillé. Cétait cependant l’occasion de voir Tyler Hynes (Saving Hope, Warehouse 13) à l’oeuvre sous les traits de l’homme à sauver alors que ce dernier était blessé, en pleine Mauritanie hostile à sa présence. L’épisode ne joue pas vraiment les subtilités ce ce qui est assez regrettable mais bon, je ne pense pas qu’il faille trop en vouloir à cette série étant donné que la subtilité n’a jamais été son fort. Après avoir mis en scène le premier épisode de la saison, Eric Canuel est de retour pour celui-ci, cherchant à créer encore une fois une atmosphère mais ce n’est pas suffisant pour faire de cet épisode une réelle réussite. Il manque des surprises et surtout des personnages qui n’évoluent pas de façon mécanique. Frank est tellement dans son cas de la semaine, Cat de la même façon, et du coup on oublie complètement le reste.
La série a même oublié notre inspecteur français incarné par François Berléand qui était tout de même l’un des héros de la première saison. La série a même abandonné les décors du sud de la France pour laisser Frank sur les routes encore et encore. Frank Spotnitz a voulu rendre la série beaucoup plus abordable d’un point de vue international mais est-ce que la série ne s’est pas aussi perdue là dedans ? C’est la question que j’ai tenté de me poser avec « The Diva » (qui est le vrai épisode 6 dans l’ordre de production, 2.06). Outre le fait que Frank va pouvoir tremper le biscuit avec celle qu’il est venu sauver, cet épisode nous raconte l’histoire d’une Diva qui est chassée par un mercenaire engagé par le fils d’un dictateur centre-africain. Smith Bride (Hunted) tente ici de reproduire la bonne sauce de The Transporter : The Series (et donc celle de « Boom »). C’est un épisode qui s’axe donc un peu plus sur l’émotion, parfois même sur l’intimiste et qui semble sortir un peu des carcans dans lesquels la série s’est inscrite depuis le début. La charmante Antonia Thomas (connu pour son rôle de Alisha dans Misfits, puis Evie dans Scrotal Recall) démontre dans cet épisode qu’elle a un autre talent : celui de la chanson.
C’est un bel organe qu’elle a là même si la série ne l’exploite pas suffisamment à mon goût (mais plus cela aurait très bien pu être trop aussi). Quoi qu’il en soit, The Transporter : The Series fait avec cet épisode une proposition légèrement différent qui impose aussi à Frank d’évoluer et de changer son fusil d’épaule. Si la mise en scène n’est pas ce qu’il y a de plus inspiré, elle a le mérite de s’accorder tout de même avec ce que l’épisode tente de nous raconter. Je me demande réellement où est-ce que cet épisode peut emmener la série par la suite car j’ai comme l’impression que cet épisode est là pour complètement changer de direction la saison et l’envoyer dans une direction complètement différente. Finalement, avec ces deux épisodes je retrouve encore une fois tout ce que je peux à la fois aimer et détester dans cette série. D’un côté la série fainéante qui ne veut que du cas de la semaine et qui ne cherche même pas à exploiter les talents de Frank Spotniz alors que ce dernier a tout de même énormément de talent. Puis d’un autre côté la série qui cherche à aller un peu plus loin et à développer son héros sans pour autant aller bien loin non plus.
Note : 3/10 et 5.5/10. En bref, encore deux épisodes très différents.