Sarko à Rungis

Ce matin, Nicolas Sarkozy était en balade au marché du Gros de Rungis. Accompagné par sa docile épouse Carla Bruni-Sarkozy qui fit office de potiche au milieu des quartiers de viande congelée. Le tout pour passer en boucle dans les JT du matin avec de belles images en couleurs mettant en valeur la France qui travaille et se lève tôt !.
Ensuite, notre omni-président de retour a enchaîné avec une interview fleuve d'une heure sur RTL. Je n'ai pas tout suivi, mais la volonté affichée était clairement de reconquérir l'opinion sur le terrain du pouvoir d'achat. Il a reparlé de sa volonté de doubler l'intéressement par exemple. Une bonne idée, mais, à l'instar des heures supplémentaires, ça ne va toucher qu'une minorité de salariés. Plus particulièrement ceux des grosses sociétés car l'intéressement n'est pas appliquée partout et il faut encore que l'entreprise fasse des bénéfices. Quand on connait toutes les ficelles comptables pour éviter d'afficher de trop gros bénefs, on se doute que ça ne va pas forcément aller chercher loin. Il a aussi parlé de baisser la TVA sur les produits pétroliers, mais comme il faut l'accord de l'Union Européenne, ce n'est pas pour maintenant. Si on se réfère à la TVA à 5,5 % dans la restauration promise par Chirac en 2002, ça donne une petite idée...
Bien sûr, Sarko a enrobé son discours de sa dialectique habituelle et débité quelques contre-vérités servant son propos. Il a ainsi affirmé que l'Angola ALLAIT bientôt devenir un producteur important de pétrole (sous-entendu, suite à sa visite dans le pays). Pour info, l'Angola est DEJA le plus gros producteur de pétrole en Afrique !!! Une paille, quoi ! Il a ensuite survendu sa croissance à 2,2 % (je croyais que l'INSEE avait donné 2,1 % et que l'UE ne la voyait qu'à 1,9 %) oubliant de préciser que c'était une des plus faibles de la zone Euro. Il a aussi clamé que tous les experts ne la voyaient pas dépasser 1,8 % alors même que le budget 2007 avait été bâti sur une croissance à 2,5 %. Les vérités à géométrie variables de Sarkozy, on commence à s'y faire !
Et pendant ce temps là au PS, on s'interroge sur le libéralisme !!!

Dominik