Pour terminer l’année en beauté, nous allons vous parler de personnes que nous avions, volontairement, oubliées depuis longtemps, préférant partager sur Venise avec nos lectrices et lecteurs et oublier ces gens, les laisser pour ce qu’ils et surtout elles sont, de minables petites gens.
Mais voilà, ces gens-là n’oublient pas et ont la rancune tenace. Notre blog et le franc parler qui nous caractérise, ainsi que l’arme absolue de nos 2.000 lectrices et lecteurs quotidiens semblent être une menace permanente, une épée de Damoclès au dessus des têtes, probablement coupables, de ces individus.
L’année de Klod fut donc émaillée de plusieurs visites de courtoisies dans les locaux de la Police Nationale, non qu’il aimât cela, mais parce qu’il y a été, toujours très courtoisement mais fermement, invité.
Le point de départ de tout cela, fut la plainte pour diffamation d’une personne qui apprécia point notre article du 23 mars 2013.
Cette personne nous fait appeler par un gendarme de la brigade de Rosheim, lequel a agit de son propre chef, sans l’accord de la justice, pour faire supprimer l’article dans lequel elle se sentait diffamée. Nous avons donc obtempéré aux ordres d’un Officier de Police Judiciaire et l’article à été supprimé le 23 mars 2013 à 8 h 12 minutes. Cela a été constaté par les enquêteurs, qui ont ensuite cherché à identifier ce fameux OPJ qui, selon eux a outrepassé ses droits et qui devrait avoir quelques soucis prochainement.
Mais, comme les cons ça ose tout, cette odieuse personne qui avait imprimé l’article désormais supprimé, a tout de même déposé plainte. Ben oui, quand on évoque cette personne, on vous réponds avec les mots qui reviennent souvent comme : hystérique, agressive, menteuse, violente, râleuse, menaçante… Ce sont les mots avec lesquels leurs victimes désignent les manipulateurs et les escrocs.
Mais cette plainte dont le but était de faire interdire notre blog est ce qui a déclenché la machine judiciaire qui pourrait se révéler infernale…
… mais pas pour nous.
En effet, si une diffamation est une allégation ou imputation d’un fait non avéré qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne, le fait de rappeler son passé judiciaire, ou d’en informer celles et ceux qui ne l’étaient pas n’est pas de la diffamation. C’est une articulation précise de faits précis et objectifs pouvant sans difficulté, être l’objet d’une vérification et d’un débat contradictoire. Une condamnation étant une chose publique, son rappel n’est pas illicite, même si cela ravive certainement des plaies dans l’orgueil de criminels qui préfèreraient qu’on oublie… or en droit français, seules les victimes ont le droit à l’oubli.
Nous avions donc bien le droit de publier notre article qui était simplement inspiré par un article paru dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace, donc accessible et public.
Par contre, dans sa plainte, la dame s’est un peu, beaucoup, trop, même, dispersée. Au lieu de s’en tenir au fait, elle a tout mélangé, comme à son habitude, et les trois pages du PV sont un véritable roman.
Déposer plainte, saisir la justice contre une personne en y apportant des propos que l’on sait, pertinemment faux est un délit : c’est de la Dénonciation Calomnieuse (article 226-10 du Code Pénal, passible de cinq ans d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende). Le retour de bâton risque donc être un peu rude…
… mais surtout, en se dispersant, cette dame a parlé de beaucoup de choses, de notre appartement à Venise et d’un différent à ce propos, d’une histoire à propos d’un carnaval dans un village voisin, de factures d’essences demandées par certaines associations aux costumés pour équilibrer les comptes…
Des personnes ont été interrogées, mais chacune, voulant se protéger a mouillé un peu plus les autres. Entre autres choses, ce ne sont, bien évidemment que les trésoriers des associations organisatrices de carnavals en France qui pourraient être coupables si la police découvrait des irrégularités : eux seuls peuvent signer les chèques.
Bref, les policiers français ont découvert beaucoup de choses, et en savaient déjà beaucoup avant de demander à Claude de témoigner.
Il n’a pu que confirmer qu’un pourriel avait été envoyé à de nombreux costumés français, trainant dans la boue un président d’association désireux d’organiser un carnaval à Riquewhir.
Quand à l’histoire des factures, les enquêteurs sont formels : les comptes d’une association, ce sont des dépenses et des recettes, dont le total est égal à ZÉRO. Si on demande aux membres des factures « pour équilibrer les comptes de l’association », c’est que de l’argent s’est volatilisé, et ceux qui fournissent des factures deviennent coupables de complicité de faux et usage de faux. De plus, si l’association a reçu de l’argent public, c’est du détournement de fonds publics.
Seuls celles et ceux qui auront signalés leurs doutes à la justice entre temps auront des chances de s’en sortir, s’ils peuvent prouver leur bonne foi et leur crédulité.
Les enquêteurs ont également épluchés les réseaux sociaux où ils ont constaté que sabre au clair, ces grands personnages de la pensée et de la plume s’en sont donnés à cœur joie sur les réseaux sociaux ou dans des billets haineux de leur blog, pour attenter à notre réputation, trainer Claude dans la boue, propager des rumeurs nauséabondes. Sortant une image, publiée sur Facebook, du Capitaine Haddock jetant une bordée d’injure à destination « d’un français de l’intérieur », les enquêteurs demandent « Pourquoi, ils ne sont pas français ?«
Réponse : « Non, ils sont alsaciens. » D’accord, donc ce sont des injures racistes ! Et vous connaissez tous ces gens qui ont réagit avec des propos souvent très choquants ? « J’en connais quelques uns, que j’ai rayé de la liste de mes relations, mais il y a une bonne partie d’entre eux dont je ne sais qui ils sont. » Il a fallu des heures, pour Claude, pour ensuite aider les policiers à disséquer qui avait commenté, qui il connaît, qui il ne connaît pas et s’est permis de le traiter de […].
Minutieusement, les enquêteurs remontent vers le fond du problème : ce qui énerve autant ces organisateurs de carnaval en France, et ce qu’ils aimeraient pouvoir cacher, ce dont ils ont peur. Mais on ne peut pas tout dire (en plus nous ne savons pas tout ce qu’ils ont découvert, loin de là, Claude à été questionné uniquement sur ce qui le mettait en lien dans les divers procès verbaux).
En cette fin d’année 2014, il semble qu’ils aient bien avancé.
En cette période de vœux, nous craignons que pour certains costumé-e-s français (surtout pour les sept ou huit responsables d’association dont les noms reviennent souvent dans l’enquête), l’année 2015 soit un peu délicate et pénible. Le plus triste c’est qu’il y aura des dommages collatéraux, certains crédules vont avoir des amendes, de la prison peut-être, un casier judiciaire, uniquement pour avoir aimé se costumer dans un carnaval vénitien.
Bref, certain-ne-s auraient pu chercher un emploi en fonction de leurs capacités, mais c’est plus facile (et peut-être plus rentable ?) d’organiser des carnavals en France…