Winston Churchill était fasciné par l’islam

Publié le 30 décembre 2014 par Leforik

Le premier ministre britannique, rendu célèbre pour son rôle lors de la seconde guerre mondiale, aurait approché l’islam au début du XXe siècle, ce qui préoccupait sérieusement sa famille. C’est l’info qu’a révélé le site anglo-saxon The Telegraph le 28 décembre.

C’est une lettre de sa belle-sœur, Lady Gwendoline Bertie, découverte par Warren Dockte, chercheur en histoire à l’université de Cambridge, et écrite en 1907 qui confirme la piste. Elle montre la vive inquiétude de l’épouse de son frère face à la relation qu’entretenait Winston Churchill avec le monde musulman. Elle écrit en ces termes :

« S’il vous plaît, ne vous convertissez pas à l’islam ; j’ai remarqué votre tendance à vous orientaliser. […] Si vous vous rapprochez davantage de l’islam, votre conversion serait inévitable, résistez à cet appel, combattez-le. »

Cela aurait pu être un appel provenant du polémiste de l’année 2014 Eric Zemmour. Le discours semble peu avoir changé 100 ans plus tard donc.

En 1940, Winston Churchill avait participé au financement de ce qui deviendra la mosquée centrale de Londres. Ce geste lui a valu les honneurs des pays musulmans. De son vivant, l’homme politique britannique  a connu le Soudan et l’Inde lors d’opérations militaires. Son approche avec les musulmans de ces pays a certainement participé à son intérêt pour l’islam. Warren Dockte explique que cette fascination serait née de l’histoire même de l’islam et la manière dont l’expansion de cette religion s’est déroulée dans le monde, les prouesses stratégiques des musulmans dans le domaine militaire. Pour lui, l’islam et le christianisme étaient deux religions égales, ce qui exaspérait la société bien pensante de l’époque pro-coloniale. Cette admiration va même au-delà de la simple analyse militaire. Le premier ministre du Royaume-Uni aimait la présence de son ami Wilfried S. Blunt, poète et fervent défenseur de la cause musulmane. Churchill lors de soirées privées n’hésitait pas non plus à se vêtir d’habits traditionnels musulmans.