Ennuyeux et faussement poétique
Autour de l’aéroport de Roissy où les avions ne sont que de passage, ce film nous invite à suivre tout une humanité en transit ; dans un monde qui pourtant n’a jamais autant aussi bien permis de connecter tous les individus entre eux. Pour illustrer son propos, Pascale Ferran décide de suivre un cadre supérieur américain en mission à Paris entre deux vols et une jeune femme de chambre d’hôtel de luxe perdue dans son existence.Pascale Ferran veut témoigner, à sa façon, d’un malaise actuel dans nos sociétés dites moderne. Une société où tout un pan de l’humanité se loge derrière les technologies. Technologies qui contribuent plus à éloigner les gens qu’elles ne les rapprochent. Et çà fait l’objet d’une entame de film élégante s’appuyant sur la contemplation de tous ces individus coincés dans une économie 2.0 oppressante qui ne leur convient pas. On passe dans une rame de train face à tous ces gens assez seuls rivés sur leur smartphone, tablettes ou casque sur les oreilles se lamentant via une voix off sur leur condition. Captivant. Après, à la façon Ozon dans « Ricky », un tournant soit disant poétique lourdingue, longuet, poussif et soporifique éteint le film. Un oiseau seul n’aide pas au film à prendre de la hauteur. Ni le scénario ni la mise en scène arrive à sonner juste jusqu’à un final essayant de raccrocher péniblement les morceaux, mais c’est trop tard les spectateurs ont quittés la salle devant autant de vide.Pénible durant 1h15… çà fait long
Sorti en 2014