À la suite d’une chute, Rémy est resté paralysé. Puis soudain miracle, un jour il se lève et décide de se rendre sur la tombe de sa mère. Mais au cimetière du Père-Lachaise, nulle trace d’elle dans le caveau familial. Le jeune homme comprend peu à peu qu’il a oublié de nombreux événements depuis son accident et que son entourage ne lui a peut-être pas dit toute la vérité…
A lire ce roman aujourd’hui, on trouvera certainement l’intrigue convenue ou déjà vue, c’est injuste puisque le bouquin à l’antériorité pour lui mais c’est néanmoins la triste réalité à laquelle le lecteur doit faire face. Par ailleurs, le livre est édité dans une collection policière mais il n’y a pas d’enquête de police, il s’agit en fait d’un roman psychologique et introspectif avec un travail sur la mémoire et une réflexion sur les cachoteries et menteries que nous faisons tous ( ?) sous prétexte d’épargner des peines à ceux que nous aimons. Un beau roman simple qui s’achève sur une note finale réelle - mais datée évidemment - qui risque de perdre de sa saveur pour un jeune lecteur.
Le roman est suivi d’un second texte, Au bois dormant, une novella d’une centaine de pages, qui lui m’a beaucoup surpris et par-là même, plus intéressé. Surpris, car je ne m’attendais pas à lire sous la plume du tandem Boileau-Narcejac, un pastiche de la littérature se rattachant à l’école du romantisme gothique anglais. Un vieux château familial en Bretagne, une malédiction, des morts-vivants, un jeune héros entiché d’une belle défunte, une crypte et une nuit sombre et profonde… jusqu’à la pirouette finale inattendue elle aussi mais hélas un peu faible.
En conclusion, un bouquin qui se lit facilement, dans le sens où il ne vous secouera pas les neurones, ni par sa complexité, ni par les émotions qu’il pourrait induire. Une lecture reposante mais pas désagréable du tout.