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Le dernier gardien d’Ellis Island de Gaëlle Josse

Par Deedoux
Le dernier gardien d'Ellis Island
L’année s’achève et avec elle ses très belles lectures, ses films marquants et ses découvertes culturelles qui font pétiller le quotidien.
L’année aura été riche en nouveaux auteurs, éditeurs, genres, curiosités et pépites découvertes.
Pour un des derniers ou dernier billet de 2014, un petit roman qui se lit d’une traite. Inutile de refermer ce livre avant d’en avoir découvert la fin. Ca tombe bien, vous avez quelques heures devant vous ? Parfait.
Pour moi, ce fut une surprise. Pas celle à laquelle je m’attendais.
Après avoir lu plusieurs avis et critiques sur ce court texte, je me suis lancée. Je n’avais jamais lu auparavant de livres de cette auteure et j’étais curieuse. Le sujet m’a d’emblée attirée. Ellis Island a été, lors de ma visite Outre-Atlantique, un choc.
Une émotion, un ressenti indescriptible.
Les lieux ont ce je ne sais quoi de différent. D’autres le diront aussi, on entendrait presque le carrelage foulé des claquement de semelles de ces immigrés venus d’Europe pour tenter leur chance. Il y a ce supplément d’âme qui change tout.
Alors quand j’ai repéré ce roman, je n’ai eu aucune hésitation, il fallait que je le lise. Et peut-être avais-je envie d’aimer ce livre avant de l’avoir commencé. Grave erreur de lectrice bon public ? Peut-être oui.
Explication.
John Mitchell a cinq jours pour fermer les portes d’Ellis Island dont il a été gardien pendant des décennies. A la même occasion, le livre de sa vie doit aussi être refermé. Des joies, des peines, des aventures, il en aura connu ce grand monsieur au sein des murs de ces bâtiments devenus mythiques.
Dans ce livre, c’est son journal de bord qu’on découvre. De ses débuts à ses amours, sans omettre ses affections et ses afflictions, on apprend à connaitre cet homme qui a fait de sa vie, une véritable aventure humaine.
Puis, les pages défilent et ce sont des personnages que l’on découvre.
Leur vie, leur arrivée à New-York et leurs cultures qui s’opposent avec celle du pays tant rêvé. On entre en détails dans la vie de ces exilés et … on en oublie Ellis Island et on espère que ce qu’on attendait au début arrive enfin. Le quotidien d’un tel endroit, les anecdotes de John et l’ambiance du lieu. Le poids de l’histoire et la charge émotionnelle. Pourtant, ça n’est pas venu pour moi. A mon grand dam! Quelle déception en refermant ce livre.
La littérature, finalement, c’est comme la vie, il ne faut jamais trop attendre, sinon, on en est déçu.
Et à la décharge de l’auteure qui a voulu écrire un texte sur le choc que pouvait faire l’arrivée, l’exil, le déracinement, sujets qui sont, a contrario, très bien abordés, le style sublime ce roman qui vaut, au moins pour sa poésie, d’être ouvert.

Le dernier gardien d’Ellis Island, Gaëlle Josse, Noir sur blanc-Notabilia, 2014

Pour en savoir plus sur le travail de l’auteure sur ce livre, un petit tour sur son tumblr s’impose. Et pour une vidéo en + de l’auteure.


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