… dans le sillage proustien ou l’art de plonger une madeleine dans un chocolat chaud…
Goûter avec un bon café
Au bar ou assis sur la banquette unique d’un coin dégustation – il devrait s’agrandir prochainement – du Comptoir Richard, l’agréable odeur du café juste moulu est de bonne compagnie. Derrière le bar, le jeune et appliqué Yoann Linaris prend son travail de barista (spécialiste de l’expresso) avec passion et sérieux. Au goûter, il conseille un « grain de zinc » soit un café 100 % arabica issu d’un assemblage et torréfier à l’italienne. (2,40 € l’expresso, 4,50 € le cappuccino et 5€ pour le café filtre).
Une petite douceur ? On peut piocher dans l’inventaire de la boutique qui a une belle sélection de biscuits ou se laisser guider par la pâtisserie du moment, pain d’épices de la maison Toussaint, religieuse de Carl Marletti…
48, rue du Cherche-Midi
75006 Paris
Tél. :01 42 22 45 93
Du mardi au samedi, de 9h30 à 19h30
M° Sèvres Babylone
www.comptoirsrichard.fr
Five O’Clock in Paris
Le restaurant Le Dali de l’hôtel Le Meurice a un « je ne sais quoi » de cosy et de chaleureux. La lumière tamisée, les bougies blanches dans leurs photophores posés sur un sable doré, les banquettes confortables, les tables nappées avec soin, la vaisselle griffée Bernardaud ou cet abat jour noir tout de guingois sur son pied doré font basculer la superbe du palace en une belle fête de famille.Tout juste lancée en novembre dernier, « L’heure anglaise » s’installe confortablement dans ce cadre unique supervisé par Alain Ducasse qui a confié le registre du sucré au Chef pâtissier Cédric Groslet, ancien second du talentueux Camille Lesecq parti sous des cieux alsaciens. Avec un même souci de précision et d’esthétisme, il a repris le flambeau d’une pâtisserie légère, raffinée, classique et de tradition en apportant sa touche « hommage aux fruits de saison » comme en témoigne la petite tarte à la poire ou encore la délicieuse tarte meringuée au citron caviar.
Bien sûr, un five o’clock ne saurait être parfait sans ses sandwichs toastés, ses scones dodus et tendres ou encore ses petites madeleines juste tièdes. Un exercice de style parfaitement interprété par l’équipe de ce palace au service d’une clientèle élective.
Nouvelle formule Tea Time : 46€ avec une boisson chaude, 60€ avec en plus une coupe de champagne.
228, rue de Rivoli
75001 Paris
Tél. : 01 44 58 10 10
Réservation conseillée
M° Tuileries
www.dorchestercollection.com
100 % chocolat
Dans le sillage proustien ou l’art de plonger une madeleine dans un chocolat chaud, Jean-Paul Hévin a pris une longueur d’avance avec l’ouverture d’une nouvelle boutique parisienne. Non pas parce qu’elle est dans le Marais, mais parce que Chocolate Bar(re), a la qualité de préparer sur place un des meilleurs chocolats chauds goûteux, corsés (4,30 €) avec une petite folie à tremper dedans, (chocolat chaud et sa brioche, 5,60€) ou encore une madeleine ( la pièce 2,30€). Définitivement redoutable ! Cela va sans dire, on retrouve aussi à Chocolate Bar(re) une sélection des pâtisseries et des chocolats qui ont fait la réputation de mister Hévin. Une terrasse chauffée sera aménagée en janvier prochain.
41, rue de Bretagne
75003 Paris
Tél. : 01 44 61 94 43
Du mardi au samedi, de 10 h à 19h30.
M° Filles-du-Calvaire
www.jeanpaulhevin.com
Comme à Hong-Kong
À la fois agence de voyage, lieu d’expositions et d’événements liés à la culture de l’Asie, la Maison de la Chine a réservé une de ses grandes salles pour un salon de thé. En lieu et place d’un cinéma, d’un studio de télévision puis d’une boutique de luxe hongkongaise, Shanghai Tang, les nouveaux propriétaires ont eu la bonne idée de conserver de cette dernière les mosaïques au sol. Pour le reste, la hauteur des murs blancs, la lumière qui s’y reflète, les tables en bois foncé et les tabourets chinois donnent un caractère de grande cantine perdue au fin fond du sixième arrondissent. Un décalage rafraîchissant.
À l’heure du thé, la Maison de la Chine surprend encore avec deux belles idées : la première est salée (14€) avec les fromages et les pâtes de fruits de l’excellente Marie Quatrehomme, que l’on découvre en association avec des provenances différentes de thés : Fourme d’Ambert avec un thé Lapsang Souchong et Saint-Nectaire en compagnie d’un thé du Yunnan pour ne citer que deux exemples réussis. Provenance des maisons Damman et Cannon pour les initiés.
La formule sucrée (14€) ne pouvait faire l’impasse sur les pâtisseries de la maison Ciel et ses roll cakes dont la présence sur Paris est en passe de devenir indispensable. Trop peut-être ?
Sinon, toujours bienvenus, les créations glacées de Martine Lambert (7€), fruit de la passion maracudja du Brésil, Darjeeling à la bergamote confite.
76, rue Bonaparte
Place Saint-Sulpice
75006 Paris
Tél. :01 40 51 95 17. Réservation conseillée
Tous les jours de 10h à 19h, sauf le dimanche.
M° Saint-Sulpice
www.maisondelachine.fr
American way of life
Quel quartier n’a-t-il pas sa dinette ? C’est le plus souvent un petit lieu « cool », fait de bric et de broc, où l’on peut se restaurer pour pas trop cher, et se connecter en écoutant de la bonne musique. Pancakes Sisters est de cet acabit avec en plus une valeur ajoutée : des pancakes dont la recette a été mise au point après un an de recherches et de mises à l’épreuve. Il va s’en dire que la jeune Karine Pellan, ex Costes, est tombée dans la marmite quand elle était petite ! Élevée au Panama, le pancake est sa profession de foi. Il ne lui manquait qu’une acolyte trentenaire Sonia Callier Taylor pour mettre la main la pâte.Ici un mot d’ordre : « fluffy » ! Et le pancake l’est absolument, léger, moelleux, trop bon, surtout quand il se nappe d’un excellent sirop d’érable (4 € les 2 pièces). Un must au goûter.
Il existe aussi dans des versions fruitées à la banane, à la noix de coco, au café… autant de variantes selon l’humeur des maîtresses de maison. Pour les plus téméraires et les grosses faims, le pancake en version salée, (7,50€) baptisé Panster et garni à la manière des pitas aux légumes.
3, rue Lucien Sampaix
75010 Paris
Tel. : 09 83 33 30 23
Tous les jours de 9 h 30 à 18 h 30. Fermé le lundi.
M° République ou Jacques Bonsergent.
www.pancakesisters.com
Une petite dernière pour la route !
Le macaron était pris, l’éclair et le chou aussi. C’est donc la profiterole qui a les faveurs du M.O.F Philippe Urraca qui lui a dédié sa première boutique Profiterole Chérie. Sans doute de bon augure si l’on suit l’étymologie de ces petites boules de pâte à chou, signifiant « petit profit », à l’époque de Rabelais.Le sympathique et avenant Philippe Urraca, à l’accent chantant du Sud-Ouest, a eu la bonne idée de poser un disque de craquelin – il est préparé comme une pâte à streusel ou crumble – sur la pâte à chou pendant la cuisson, le tout formant un chou dodu et bien croquant. Les garnitures glacées vont du classique, glace vanille, sauce chocolat au plus décalé sorbet fraise et sauce fruits rouges ! En hiver, ç’est quand même étrange… On peut se rabattre sur les « pâtissières » Paris-Brest, fleur d’Orange, c’est mieux et franchement délicieux, ou encore Citron meringué.
L’ambiance proprette n’est pas snob pour un sou, la glace vanille n’est pas renversante, le chocolat Valrhona pas trop noir mais de bon goût, le thé est servi dans un gobelet en carton et les couverts sont en plastique. Mais on s’y sent bien !
La profiterole : 6 €
Ma chérie Éphémère ou recette inédite : 7€
17 rue Debelleyme
75003 Paris
De mardi au dimanche de 10 h à 20 h
M° Filles-du-Calvaire
www.profiterolecherie.fr