Le récit principal est dédié à Rose Rouge, qui recrute des chevaliers afin de créer une nouvelle Table Ronde. Cette phase de recrutement permet certes à Bill Willingham de revisiter le mythe de Camelot et de ses chevaliers, mais n’est pas forcément la partie la plus palpitante de cet album. Il ne faudrait en effet pas oublier les sorcières de Fableville qui tentent de reconstituer le puzzle en verre de Bigby, ainsi que le mystère entourant la pièce manquante. Il y a également le sort réservé à l’immortel Prince Brandish, qui ne manquera pas de séduire le lecteur, tout en créant la zizanie entre Blanche Neige et sa sœur. Il ne faudrait pas non plus oublier de garder un œil sur ce bon vieux Gepetto, qui tente de récupérer un plant de bois sacré à des fins que l’on présume malveillantes. Mais la partie la plus intéressante est celle dédiée à Bigby qui se situe dans l’au-delà. Cet épisode au paradis donne en effet lieu à des retrouvailles émouvantes entre le fils du Nord, son vieil ami Boy Blue et son fils Dare.
Visuellement, Mark Buckingham s’occupe de la mise en images de l’intrigue principale (les épisodes #131 à #137) et se fait remplacer par Barry Kitson sur l’épisode #130, par Russ Braun sur l’épisode #138 et par Steve Leialoha (dont je suis moins fan) sur les deux derniers épisodes.
Bref, un bon tome, avec beaucoup de mise en place, voire peut-être trop, surtout quand l’on sait que cette série incontournable s’achève au numéro #150.