Où il est démontré que l’Europe a peur de la démocratie #Syriza
Publié le 29 décembre 2014 par Mister Gdec
Où il est démontré que l'Europe a peur de la démocratie #Syriza
Il semblerait que la démocratie ne plaise pas à tout le monde, et notamment aux autorités européennes. Ainsi, que le peuple grec se permette de préférer un mouvement qui le représente et défende réellement ses conditions d'existence, comme nos homologues grecs de Syriza, n'est pas vraiment de leur goût. Aussi, les médias dominants, qui ne manquent jamais une occasion de servir leurs maîtres et leurs intérêts, se font-ils une joie de dire tout le mal qu'ils pensent de Syriza, pour ce qui concerne la Grèce, tout comme ils font de même pour Podemos, en Espagne. Juncker, élu président de la commission européenne avec la complicité des socialistes français, ne se prive d'ailleurs jamais de dire en public tout le mal qu'il pense du parti de nos cousins grecs. Mon collègue blogueur et militant politique du parti de Gauche Antoine Léaument en a fait un billet, ma foi fort documenté, circonstancié et argumenté que j'ai beaucoup apprécié, et dont je vous conseille la lecture. Elle vous sera fort instructive sur les agissements des uns et des autres. Cela vous ouvrira les yeux, si besoin en était, sur la manière dont ce genre de journaux, qui se plaisent à déconsidérer les mouvements populaires et citoyens (nous prenant généralement pour des idiots incapables de prendre les bonnes décisions qui pourtant les concernent) et qui font de la démocratie participative un enjeu politique de premier plan, font de la propagande de bas étage qui va à l'encontre du bien commun. Leur logique dominante sert les intérêts d'une caste qui seule a à gagner à la crise qui sévit. Cette dernière n'a pourtant rien de conjoncturel, contrairement à ce que l'opinion dominante tente de nous faire croire, n'a pas grand chose à voir avec la doxa des adeptes de la Croassance, mais est bel et bien un phénomène structurel, lié à la manière dont l "économie européenne est gérée, encadrée, animée par les technocrates libéraux. Qu'ils préfèrent nourrir la rente, grossir le compte en banque des sociétaires de fonds de pension, et enrichir les déjà plus riches n'est d'ailleurs plus un secret pour personne. Dans ce contexte, forcément, le mouvements comme Syriza et Podemos dérangent. J'en suis fort aise. j'attends donc avec grande impatience le vote du parlement grec de tout à l'heure, qui affole tant " les marchés " et les technocrates européens acquis à la thèse libérale qui nous fait tant de mal. Si le projet de coalition contre nature de la droite grecque et des socialistes n'acquière pas la majorité, alors la voie voix de nos amis de Syriza n'en aura que plus de portée. Et je m'en réjouis déjà. La démocratie ne serait-elle donc respectée que quand elle sert les intérêts de ceux qui ont déjà tout ? A bientôt pour un prochain épisode de la guerre des classes. Vous savez, celle que les riches pensaient avoir gagnée.... Comme l'écrit Mélenchon, la chaine va-t-elle craquer ?
Post-scriptum : j'apprends à l'instant que nous avons emporté la 3ème manche...
le + : un indice du niveau de respect démocratique européen : " Le FMI suspend son aide financière jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement " (AFP, source). Un ultimatum ? C'est pas joli, joli, , le chantage...