Réalisé par: Sergey Bodrov
Avec: Julianne Moore, Jeff Bridges, Ben Barnes…
Durée: 1h42
Genre: Fantastique/Aventure
Date de sortie cinéma: 17 Décembre 2014
Speech
Une époque enchantée, où les légendes et la magie ne font qu’un…L’unique guerrier survivant d’un ordre mystique part en quête d’un héros prophétique doté d’incroyables pouvoirs, désigné par la légende comme étant le dernier des Sept Fils.
Le jeune héros malgré lui, arraché à la vie tranquille de fermier qu’il menait jusqu’à présent, va tout quitter pour suivre ce nouveau mentor rompu au combat. Ensemble ils tenteront de terrasser une reine d’autant plus maléfique qu’elle a levé contre le royaume une armée d’assassins redoutables aux pouvoirs surnaturels.
Critique
Adapté d’un série de roman intitulée « L’Épouvanteur », le 7ème fils nous plonge dans un monde où fantasy et surnaturel jouent la danse cruelle des amants maudits à savoir un début prometteur qui finit en tragédie bâclé et tragique d’un scénario passé aux oubliettes.
Dans cette adaptation qui manque cruellement de sang frais, le réalisateur Sergey Bodrov tente de débroussailler le terrain littéraire en nous offrant une contrée gothique vraiment magnifique où les paysages grandioses et les effets visuels sont de toute beauté. Si on pouvait craindre de ce 7ème fils un parricide du genre il n’en est rien de tel.
Le film fait surgir des créatures aux effets spéciaux qui jouent l’effet de surprise sur nos mirettes qui n’en attendaient pas tant. Du gobelin aux sorcières et à leurs transformations diverses, cette adaptation sait jouer de son charme en nous proposant une version allégée mais tout aussi gourmande de ce que l’on fait de mieux en matière de fantasy.
Quel gâchis donc de simplifier un scénario qui aurait pu être d’avantage travaillé. Le 7ème fils est avant tout un film pour ado et malheureusement on peut parfois le ressentir de manière assez désagréable. Ainsi, on ne passera pas à côté d’un héros gringalet archétype du garçon sorti de nul part sur lequel on misait pas un kopeck mais qui se trouve être l’élu parce que c’est comme ça et que sa coupe de cheveux le lui permet.
Passons également sur les passages version feux de l’amour d’un flirt pseudo impossible qui vient plomber notre enthousiasme en nous filant une nausée d’enfer.
Ces deux jeunes flans…gens au talent d’acteur surévalué seront heureusement balayé par celui impeccable de Jeff Bridges et d’une Julianne Moore diaboliquement efficace quoi que malheureusement trop peu exploitée.
Si la faiblesse du scénario pouvait encore passer, le dénouement bâclé ne passera pas la ligne du politiquement réussi. Alors que le livre se décline en saga, ce premier (et dernier volet ?) se dépêche de terminer un combat qui aurait pu se savourer d’avantage en jouant sur l’attente et le spectaculaire. On assiste impuissant à une fin qui a laissé ses exigences de côté pour nous offrir ce qu’il y a de plus simple en matière de combat manichéen. Un faux pas qui sera fatal à ce 7ème rejeton nous laissant un goût prononcé de déception amer.
Malgré ces défauts, le 7ème fils reste un film attachant et divertissant. Quoi que résolument terminé à la hâte, cet univers promet son lot de créatures et d’action d’une agréable efficacité.
Le 7ème fils est donc un spectacle digne d’intérêt. Là où l’on en attendait très peu, cette adaptation nous en donne pour notre ticket de cinéma déroulant sous nos yeux un univers fantastique riche en beauté visuelle. Dommage que tout ce petit monde soit si mal exploité victime d’un élagage littéraire trop Hollywoodien pour paraitre totalement satisfaisant.
Votre dévoué Freddy