Palo Alto vogue sur le cinéma de Sofia Coppola (que je n’aime pas, j’ai beau essayé et à chaque fois je m’ennuie), en un peu mieux. Il ne réinvente pas non plus le genre : des ados, des conneries, des mal-êtres, le tout filmé de manière contemplative, à la limite de ce qu’un hipster ferait s’il se mettait au cinéma, vous savez, filmer les comportements et les situations « marquantes », à part qu’il n’y a pas de caméra au poing et qu’elle n’utilise pas des filtres Instagram pour donner un côté « c’est trop bien d’être entre potes, prenons des photos rétro, car nous sommes beaux ». Ici la solitude – malgré les copains – ressort du propos, ils ne sont pas forcément beaux, mais une chose est sûre, c’est qu’ils sont tous paumés (vous me direz, un adolescent pas paumé, c’est louche) : les questionnements oscillent entre la quête identitaire, la définition de l’amour, le sexe vendu comme un produit bon marché et finalement, cette mélancolie jamais bien loin.
Palo Alto ne révolutionne rien que ce soit dans le fond ou dans la forme, il confirme que, oui, être un adolescent c’est chiant, compliqué, ingrat et que ce n’est pas du tout une période glorieuse.
Bonus :
- Making of de 30 minutes sur le choix du casting, la collaboration entre James Franco (aussi co-producteur et acteur) et Gia Coppola, notamment sur la difficulté de trouver un financement (même si on est petite-fille de). La mise à contribution de la famille et des contacts de l’entourage pour construire le casting, ainsi que les décors.
- Bande-annonce
Sortie en vidéo le 02 janvier.