Un vol AirAsia disparait entre l'Indonésie et Singapour" border="0" title="MONDE > Un vol AirAsia disparait entre l'Indonésie et Singapour" />
AirAsia confirme la plus "importante commande" d'Airbus A330 Neo le 15 décembre dernier I ©MaxPPP
Troisième drame pour une compagnie aérienne malaisienne cette année. Des recherches en mer ont été entreprises pour retrouver un avion d'AirAsia qui a disparu entre l'Indonésie et Singapour. 162 personnes à son bord ont disparu, parmi lesquels le copilote français.Plus d'une douzaine d'heures après la disparition de l'Airbus A320-220 de la compagnie malaisienne low cost AirAsia, aucune trace de l'appareil n’a été retrouvée ; Vol qui affrontait de très mauvaises conditions météorologiques, peu de temps avant de disparaitre des écrans radars. Les recherches suspendues cette nuit reprennent ce matin. "Nous allons reprendre demain (lundi) à 07H00 (00H00 GMT) ou même plus tôt si la météo est bonne", a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministère, Hadi Mustofa. Les contrôleurs aériens ont perdu le contact avec le vol QZ8501 environ une heure après son décollage de l'aéroport international de Juanda à Surabaya, dans l'est de l'île de Java, à 05H20 locales. Il devait atterrir à Singapour à 08H30 (00H30 GMT). Peu avant la disparition, les pilotes ont sollicité une "déviation (du plan de vol) en raison de la météo, avant que la communication avec l'avion ne soit perdue pendant qu'il était encore sous le contrôle des Autorités indonésiennes du trafic aérien (ATC)", a ajouté la compagnie. Selon Gérard Feldzer, expert aérien et ancien pilote, contacté depuis Paris, cette manœuvre est particulièrement délicate. "Quand on est à de telles altitudes, pour passer au-dessus d'un orage, on est vraiment comme sur une tête d'épingle. (...) C'est possible qu'il ait manqué de vitesse. Quand on n’est pas loin du plafond (altitude maximale, ndlr) de l'avion, la marge de manœuvre est très faible, on risque de décrocher", a indiqué l’expert. Selon lui, le mauvais temps ne saurait toutefois -à lui seul- expliquer la disparition de l'appareil.
A bord de l'avion naviguaient 155 Indonésiens, trois Sud-Coréens, un Français, un Britannique, un Malaisien et un Singapourien, a précisé la compagnie. Le Français était le copilote, ont indiqué les autorités indonésiennes, une information confirmée par le ministère français des Affaires étrangères. L'armée de l'air indonésienne a dépêché deux avions et un hélicoptère pour effectuer des recherches au sud-est de Pangkalan Bun, dans la province de Kalimantan. L'Australie a promis de l'aide pour les enquêtes. Une équipe de deux enquêteurs du BEA français accompagnée de deux conseillers techniques d'Airbus doit s'est envolée pour Jakarta, a fait savoir le BEA. Concernant les recherches, "nous n'avons pu détecter aucun signe visuel", a déclaré un porte-parole de l'armée de l'air indonésienne, Hadi Cahyanto, ajoutant que des bateaux dépêchés dans cette zone étaient toujours en route. Un avion de transport militaire C130 de Singapour a également été dépêché pour participer aux recherches. La Malaisie, elle, a indiqué avoir engagé des "moyens militaires".
L'Airbus disparu était exploité par AirAsia Indonésie, une succursale d'AirAsia basée à Kuala Lumpur en Malaisie qui domine le marché des compagnies à bas coûts dans l'Asie du Sud-Est. Le patron d'AirAsia, Tony Fernandes, était attendu à Surabaya, d'où viennent la plupart des passagers: "mes seules pensées vont aux passagers et à l'équipage", a-t-il écrit sur son compte Twitter. A Surabaya, une femme de 45 ans a déclaré à l'AFP avoir six membres de sa famille dans cet avion: "Ils allaient à Singapour pour passer des vacances. Ils ont toujours volé avec AirAsia sans problème. Je suis choquée par la nouvelle et très inquiète à l'idée que l'avion ait pu s'écraser", a-t’elle dit. L'avion disparu avait fait l'objet d'une maintenance le 16 novembre. Il n'a jamais connu d'accident fatal jusqu'ici. L’année 2014 apparait déjà comme une année sombre pour l'aviation malaisienne avec la perte de deux avions de la compagnie nationale Malaysia Airlines. Faute à pas de chance ? Le 8 mars dernier, le vol MH370 disparaissait peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin, avec 239 personnes à bord. Sa disparition reste inexpliquée à ce jour. L'appareil introuvable se serait abîmé dans le sud de l'océan Indien, à court de carburant.Cinq mois plus tard, le 17 juillet, un autre Boeing de Malaysia Airlines, assurant la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur, explosait en vol, vraisemblablement abattu par un missile durant le survol de l'est de l'Ukraine. Il transportait 298 personnes, dont 193 ressortissants néerlandais. L'Indonésie, archipel qui dépend beaucoup du transport aérien pour relier ses 17.000 îles et îlots, affiche quant à elle l'un des pires bilans en matière de sécurité aérienne pour l’Asie.FG