Les dernières réflexions sur la semaine # 17

Publié le 29 décembre 2014 par Sixverges
Les Steelers se sauvent avec la division dans une guerre typique de l’AFC Nord qui laissera des traces.
Bengals 17  Steelers 27
Avec la victoire des Broncos, l’orgueil est la principale motivation de l’affrontement de ce soir. Le gagnant sera champion de division et recevra Baltimore tandis que le perdant se rendra à Indianapolis. Dans les faits, ça revient à changer 4 trente sous pour une piastre! Le début de match est tout à l’avantage des locaux, grâce à Antonio Brown qui démontre tout son talent pour retourner les bottés. D’un brusque changement de direction, Brown transforme un rien du tout en un touché de 71 verges. 7-0 Pittsburgh. Puis, Andy Dalton et AJ Green se mêlent dans leurs lectures, résultant en une interception à la porte des buts. Toutefois, la défensive tient le coup et redonne une bonne position sur le terrain aux tigrés et cette fois, Dalton répond présent en improvisant une petite passe à Gio Bernard qui conduit à un TD de 17 verges.  Cincinnati prendra même les devants grâce à un placement suite à un revirement causé par une mauvaise remise de Pouncey à Roethlisberger. Sauf que le momentum change de nouveau de côté lorsque Dalton décoche sa seconde interception de la demie, celle-là entièrement de sa faute. Ça ne prend que 2 jeux Martavis Bryant pour faire payer les Bengals. 20-10 Steelers à la pause et si quelqu’un a vu le pass rush des tigrés, ce serait bien gentil de leur ramener.
La seconde demie ne débute pas sous de meilleurs auspices pour les visiteurs qui voient leur botteur Nugent rater un placement de 50 verges. Il s’agit du 9e botté raté en 13 tentatives sur 50 bornes ou plus au Heinz Field. Décidemment, le domicile des Steelers n’est pas « kicker-friendly ». Le match tourne à la catastrophe pour les Steelers en fin de quart, alors que Le’Veon Bell est plaqué dans les genoux par Reggie Nelson. Il ne reviendra pas au jeu et le diagnostic préliminaire fait état d’une hyperextension du genou. Inutile de dire que les partisans noirs et jaune surveilleront attentivement l’évolution de son état de santé au cours des prochains jours. Quelques jeux plus tard, le même Nelson revient hanter les Steelers en interceptant Roethlisberger.
Les Bengals reprennent vie en assemblant une impressionnante poussée qui bascule au 4e quart. Jermaine Gresham, que j’ai souvent critiqué, mais qui démontre du courage en allant dans le trafic malgré une évidente blessure au dos, capte le touché qui réduit l’écart à 3 points.  Cincinnati conserve l’avantage entre autre grâce à un bizarre jeu truqué sur un dégagement qui rebondit au visage des Steelers.  Lorsqu’AJ Green capte un relais au 30 de Pittsburgh avec 4 minutes à jouer les tigrés semblent en bonne position, mais Antwon Blake déloge le ballon et Mike Mitchell gèle le WR des Bengals avec un coup à la tête. Du coup, Cincinnati perd la peau de cochon, le momentum et leur meilleur WR sur ce qui a toutes les apparences d’une commotion cérébrale. Quant au match, il se terminera comme il a commencé, soit avec un gros jeu d’Antonio Brown. Le meneur chez les receveurs de la NFL se moque de Dre Kirkpatrick et scelle l’issue du match avec un long majeur sur un 3eessai et 8. Pittsburgh remporte l’AFC Nord avec un gain de 27-17.
Bien plus que le résultat du match, l’état de santé des vedettes offensives des 2 formations retiendra l’attention. Sans Le’Veon Bell, à l’exception du coup de génie d’Antonio Brown en fin de match, les Steelers ont été embouteillés offensivement. Même chose pour les Bengals qui perdent des cibles offensives à un rythme effarent. Si jamais AJ Green et Jermaine Gresham ne peuvent répondre à l’appel dimanche prochain, la recette pour une reprise du massacre de 27-0 du 19 octobre dernier face aux Colts sera toute prête. Je veux bien blâmer Andy Dalton et Marvin Lewis pour tous les maux de la terre, mais on ne gagne pas un match des séries avec Dane Sanzenbacher et Brandon Tate dans l’alignement de départ.
En attendant, l’horaire du premier week-end éliminatoire est sorti et il se lit comme suit :Samedi 3 janvier16h35   Arizona @ Caroline20h15   Baltimore @ Pittsburgh
Dimanche 4 janvier13h00   Cincinnati @ Indianapolis16h40   Détroit @ Dallas

Les dernières réflexions
Rex Ryan, le momentum, l’AFC Nord et les Seahawks sont au menu de ces dernières réflexions de la saison régulière.
La plus forte division du football? Ce fut répété ad nauseam toute l’année, y compris par l’auteur de ces lignes, et avec 3 clubs en séries, vous l’entendrez encore : l’AFC Nord constitue la meilleure division de la NFL en 2014. Peut être. Ou devrions-nous plutôt dire la plus chanceuse? En effet, lorsqu’on regarde leur calendrier, les clubs du nord ont eu le bonheur d’affronter de la très faible compétition, soit les sections sud de la NFC et de l’AFC. Et ils en ont profité! Steelers et Ravens ont présenté un dossier de 6 victoires et 2 défaites face à cette faible compétition, ce qui est moins bon que le 6-1-1 des Bengals. Seuls les Browns avec leur fiche de 500 ont refusé leur cadeau.
Bien sûr, on ne peut blâmer les clubs du nord pour cela. Après tout, ils ne peuvent que jouer la cédule qu’on leur présente. Sur papier, les affrontements contre la NFC Sud ne s’annonçaient pas comme une simple marche dans le parc non plus. On peut même utiliser l’argumentaire inverse et expliquer la catastrophe que fut la NFC Sud par leur pitoyable fiche (3-12-1) contre la puissante AFC Nord! Je pense toutefois que ce serait étirer l’élastique un peu trop! Chose certaine, nous saurons rapidement à quoi nous en tenir dans le cas de l’AFC Nord, en séries d’abord et dès l’an prochain ensuite, où ils affronteront les divisions ouest des 2 conférences, un défi nettement plus relevé.
La défensive des champions : 3, 3, 14, 7, 6 et 6. Ce sont là le nombre de points accordés par les champions du Super Bowl au cours des six derniers matchs. Évidemment, ils ont gagné ces 6 affrontements et quiconque voulant participer au Super Bowl dans la NFC devra leur passer sur le corps au Century Link Field. Good luck with that!!! Sauf que, sans vouloir diminuer l’aura des Seahawks qui seront très difficiles à vaincre, voici quels QB ils ont affronté au cours de cette séquence : Drew Stanton, Colin Kaepernick (2 fois), Mark Sanchez, Ryan Lindley et Shaun Hill. Du lot, seul Kaepernick est un partant, et le quart des Niners vient de connaître une saison de misère. Le plus beau pour Seattle est qu’ils éviteront Tony Romo et Aaron Rodgers lors des finales de division, donc leur domination défensive ne sera probablement pas trop testée (Matthew Stafford et Cam Newton ne sont pas de mauvais QB, mais un est amoché et l’autre est atroce à l’étranger). Toutefois, rendus en finale de conférence, ils trouveront peut être chaussure à leur pied, surtout qu’ils n’ont pas affronté de la compétition d’élite depuis longtemps.
Rex à Atlanta! :Non, non, ce n’est pas une primeur que je vous annonce, mais plutôt un souhait. Sachant que la guillotine tombera sur le gros Rex à New York et que Mike Smith subira le même sort chez les Falcons, ça me semble un « fit » naturel d’amener la grande gueule dans le sud. Ce qui manque là-bas : une défensive qui a du bon sens, de la robustesse et une bonne injection d’attitude, Rex le traînera dans ses valises. De plus, sachant que la faiblesse de Ryan se situe en attaque et dans le développement des quarts-arrières, la présence de Matty Ice et d’une offensive déjà rodée permettra à coach Ryan de se concentrer sur l’aspect défensif du jeu, sa spécialité. Finalement, en Géorgie, Rex hériterait d’un alignement solide sur papier et d’une division prenable, ce qui est parfait pour un motivateur qui n’a pas peur des coups de gueule. Reste évidemment à savoir ce qu’en pensent les principaux intéressés, mais si j’étais les Falcons, je sais quelle serait ma priorité dans les prochains jours.
Le fameux momentum! : Y croyez-vous? Honnêtement, ça vaut ce que ça vaut. Au football, chaque semaine est différente et on a vu des clubs entrer en séries sur une patte et cracher le feu dans la vraie saison (Baltimore lors de leur dernière conquête du Super Bowl notamment) tandis que d’autres sur une belle lancée se sont spectaculairement effondrés (une spécialité de Peyton Manning et des Chargers de Marty Schottenheimer). Donc, c’est à prendre avec un grain de sel, mais voici une analyse de la traction avec laquelle les 12 participants aux séries entament la vraie saison.
Patriots : De l’aveu même de Tom Brady, certains ennuis offensifs qu’on croyait disparus, particulièrement la protection sur les jeux de passes, sont revenus ennuyer les Pats ces dernières semaines. Ils prennent tout de même le départ en tant que grands favoris dans la conférence américaine.
Broncos : Malgré la décapitation des Raiders, Peyton Manning n’a pas lancé de passe de touché ce dimanche. La semaine de congé lui fera du bien et les doutes subsistent à Denver à l’aube des séries.
Steelers : Forts de 4 victoires consécutives, personne dans l’AFC n’entre en séries avec plus de momentum. Reste à voir l’état de santé de Le’Veon Bell en vue du match de samedi soir.
Colts : Leur dernière victoire d’importance date du mois d’octobre. Il faut toujours respecter un club mené par Andrew Luck en séries, mais ils devront embrayer à la vitesse supérieure pour veiller tard dans la vraie saison.
Bengals : L’inconstance a caractérisé leur saison, particulièrement à la position de quart-arrière. Vous avez plus de chances de gagner à la loto que de savoir quelle équipe se présentera sur le terrain dimanche prochain, surtout considérant les blessures en attaque.
Ravens : Le jeu de Joe Flacco n’offre rien de rassurant et leur qualification n’aurait jamais dû être aussi ardue, mais en bout de ligne, ils sont de la danse et compte tenu de leur défensive, tout est possible.
Seahawks : Personne n’entre dans les séries avec plus de momentum. Leur triomphe de la semaine dernière en Arizona était particulièrement impressionnant.
Packers : Tout dépendra de l’état de santé d’Aaron Rodgers. De plus, aussi bons sont-ils à Lambeau, ils devront vraisemblablement gagner sur la route s’ils espèrent se rendre au Super Bowl, une tâche à laquelle ils excellent moins.
Cowboys : Ils jouent présentement leur meilleur football de la saison. Un jour, il faudra bien arrêter d’attendre l’effondrement et commencer à les prendre au sérieux.
Panthers :  Mine de rien, ils ont remporté leur 4 derniers matchs et la présence de Jonathan Stewart au sol permet d’ouvrir le livre de jeux. Après tout ce qu’on a dit à propos de la NFC Sud, ils seront probablement favoris pour l’emporter face aux Cards.
Cardinals : Ah si Carson Palmer n’avait pas été blessé. Sans lui, ils montrent une fiche de 3-4, sont incapables de générer de l’offensive et la défensive accorde de plus en plus de longs jeux.
Lions : Dans sa carrière, Matthew Stafford n’a toujours pas remporté un match sur la route face à une équipe gagnante. De plus, ils ont toutes les misères du monde à inscrire des points depuis 3 semaines.
Si on se fie à ce classement, Steelers, Patriots, Cowboys et Seahawks sont en voiture. On verra bien si c’est le cas à compter de samedi prochain!