La fractale des raviolis, de Pierre Raufast

Bonjour,

et d’abord, bon lundi à tous ! J’ai profité de mon dimanche au calme pour dévorer un roman que j’ai acheté lorsque je travaillais à la librairie la semaine dernière. C’est un premier roman de Pierre Raufast, un clermontois, publié chez Alma éditeur, une très belle maison d’édition qui allie esthétique dans sa charte graphique et surprise dans ses textes. En effet, leurs livres sont fabriqués dans du beau papier, leurs dos sont colorés et les pages de garde rappellent les belles couvertures de chez Penguin Books avec leur motif récurrent en pattern. Mais venons-en plutôt à La fractale des raviolis.

L’histoire débute sur un plan de vengeance, échafaudé par une femme trompée qui souhaite empoisonner son mari avec son fameux plat de raviolis. Elle a tout préparé, sauf un élément perturbateur qui arrive cinq minutes avant de passer à table et qui va déclencher une succession de souvenirs, d’histoires, de faits divers.

« La fractale«  car la suite du roman rappelle le mouvement d’un caillou qui ricoche. Un souvenir au moment de servir les raviolis va ramener cette femme dans le passé, lors d’une soirée où elle a éprouvé une immense honte face à son père. Puis les histoires s’enchaînent, son père va ensuite raconter une anecdote qui lui revient en tête lors de cette fameuse soirée, etc.

Ce roman est construit à la façon des poupées russes. Au milieu de l’ouvrage on ne sait plus quel était le point de départ, mais ce n’est pas gênant, au contraire, on a envie de continuer pour savoir quelle nouvelle intrigue l’auteur va nous conter. On voyage dans le temps et l’espace à travers ces différents récits, qui forment une « véritable pochette surprise », comme l’indique justement l’éditeur sur la 4ème de couverture. C’est un premier roman plus que réussi à mon goût, je le recommande fortement et ne me lasserai pas de le lire à nouveau dans quelques temps.