Trois parties dans cette exposition : une série d'ex-votos, des vanités et de grandes toiles.
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L'abondance de couleurs dans ces personnages (qu'il s'agisse des petites plaques de céramique ou des toiles) donne à l'ensemble une espèce de joie, ou de violence selon ce qu'on regarde. Les mots sur les petites plaques sont un mélange de plusieurs langues, dans une écriture qui joue avec l'endroit et l'envers ; parfois ils illustrent le dessin, parfois ils renvoient à d'autres choses, ce qui crée un ensemble mobile, et urbain : on imagine aisément de telles plaques scellées dans les murs des villes. Les personnages des toiles me font l'effet d'un mélange de styles, soit dans le dessin, soit dans les couleurs : il n'y a pas de réalisme et pourtant on sourit devant telle attitude, on imagine une bagarre, on pense aussi aux déguisements des carnavals. Nourri de l'histoire de l'art, Jean-Marc Hunt sait construire selon sa propre façon ; en témoignent les vanités, évoquant les crânes du genre pictural, mais ici en volume et faits de pièces métalliques multicolores assemblées. Ce ne sont pourtant pas des casques, c'est bien l'enveloppe qui forme nos crânes, et nos os, peut-être, deviendront un jour polychromes.
L'exposition est visible jusqu'au 25 janvier 2015.