Ce qui est intéressant, c'est que cet album-là, il l'a écrit debout, en pensant à la version live des chansons. Il le dit lui-même : « dans la position verticale, le diaphragme a une place différente et le corps est complètement engagé et prêt pour l'action, cela s'entend sur l'album ». En octobre 2012, le père du musicien décéde et c'est cet événement qui ressort ici, le confrontant à lui-même, à sa légitimité et tout cela ayant des répercussions sur ses relations.
Il faut dire que la musique est plutôt dynamique, le style général punk rock pour la plupart des titres : « Little Glass Pill », « Kid With Crooked Face », « Hey Mr. Grey », « Tomorrow Morning » et « Fix It ». C'est envoyé et l'influence des rebelles punks n'est pas loin. Dans un registre plus pop rock, toujours très américain, on trouve « I don't Know you Anymore », « Nemeses Are Laughing », « The War » et « Fire In The City »… Mouais, trop pop. « Forgiveness » est une ballade folk plutôt sympa, tandis que « Let The Beauty Be » sirupeuse et basique ne passe pas la rampe.
Par contre mention spéciale au premier titre « Low Season », plus sombre grâce à des guitares électriques aux accords mélancoliques… D'ailleurs ce morceau détonne avec le reste de cet opus, les harmonies étant amplifiées par un orgue Hammond additionné aux choeurs, donnant plus de profondeur à l'ensemble. C'est une bonne ballade rock reflétant le personnage de Bob Mould. Nettement moins « lalala » que le reste ! Attention : ne pas se fier à ce morceau pour acheter l'album, vous pourriez être déçu de la suite !
L'atmosphère générale fait penser à ces groupes punk pop des années 90'-2000 tel Green Day (eux-même influencés par le 1er groupe de Bob, Hüsker Dü) avec des sons un peu plus sales et graves, mais on y retrouve aussi le style de REM, de Neil Young pour les ballades, ou encore le côté punk d'Iggy Pop.
Ça tourne et on sent que Bob Mould s'est donné à fond, malheureusement on s'en lasse assez vite…