Le coup de maître

Réussir à se faire voter deux fois des indemnités pour la même fonction: c'est le coup de maître réalisé par la nouvelle équipe municipale. Après le cumul des mandats, voici le cumul des indemnités, ou un nouvel exemple de schizophrénie politique !

Cela faisait sans doute longtemps que Stéphane N'Dozangue songeait au principe de la double indemnité.
Le principe est simple: il s'agit de percevoir des indemnités pour les mêmes fonctions auprès de deux instances différentes.
Dans son cas il fallait réussir à percevoir des indemnités pour son mandat de 6 ème maire adjoint de la jeunesse et des sports de Vert-saint-Denis ET à percevoir des indemnités pour ces fonctions de maire adjoint de la jeunesse et des sports de Vert-saint-Denis au sein du syndicat intercommunal des sports (S.I.S) de Cesson- Vert-Saint-Denis. Je sais il y a redite mais c'est parce qu'il s'agit de la même fonction!

Cette manœuvre scandaleuse était impossible lors du dernier mandat, la présence vigilante de madame Marie-Annick Fayat et de l'équipe de monsieur Didion rendaient impossible le tour de passe-passe.

Mais avec la nouvelle municipalité de Cesson, la coalition Verts-PS, Stéphane a enfin pu avoir les coudées franches. Lors de la première réunion du S.I.S, soutenu par monsieur Vilto, 8 ème maire adjoint de la commune de Cesson, Stéphane N'Dozangue a réussi a se faire voter des indemnités. Un coup de maître donc. Mais monsieur Bernheim maire de Vert-saint-Denis n'a pas apprécié l'habileté de son adjoint. Nous devons nous attendre à une prochaine délibération qui officialise le refus de la ville de Vert-saint-Denis pour verser ces indemnités. Dans ce cas seuls les contribuables cessonnais porteraient le poids des indemnités du président et du vice-président du S.I.S. soit près de 80 000 € sur six ans.

A Cesson, lors du conseil municipal du 14 mai, le maire Jean-Marc Brûlé a été sommé de s'expliquer.
Il persiste et signe puisqu'il affirme que "les cessonnais ont souffert du manque de travail des anciens élus". Les indemnités perçues par le président et le vice-président du S.I.S seraient donc nécessaires en raison d'une présence accrue des nouveaux élus et pour compenser la perte de salaire de ceux qui auraient pris des temps partiels. Il a expliqué que monsieur Vilto aurait pris un 4/5 de temps pour assurer ses fonctions.

Stéphane Digol N'Dozangue, ancien président du S.I.S sera sans doute content d'apprendre la haute estime que monsieur Brûlé a de lui et du travail qu'il a accompli au cours du dernier mandat. Cependant c'est une toute petite couleuvre à avaler eu égard au vote des indemnités. Gageons que Stéphane N'Dozangue, qui aurait été pressenti pour remplir les fonctions de Directeur de Cabinet de monsieur Brûlé à la mairie de Cesson, ne lui tiendra pas rigueur de cette opinion très personnelle.
En ce qui me concerne je me garderais bien de ce type de jugement. J'ignore ce que pensent les co-listiers PS de Jean-Marc Brûlé devant le mépris de leur collège verdonysien mais encore une fois ceci témoigne du manque de connaissance que monsieur Brûlé a de la vie locale.

Quant à l'argument de la compensation de la perte de salaire, c'est tout simplement consternant ! Je croyais qu'on se présentait aux élections par conviction, par sens de l'intérêt général. Une croyance visiblement aux antipodes de la nouvelle équipe municipale de Cesson. Ainsi puisque monsieur Vilto aurait pris 4/5 de temps pour assumer ces fonctions et que les indemnités qui lui sont versées représenteraient 1/5 de son salaire, un rapide calcul nous apprend que le salaire de Jean-Jacques Vilto s'élèverait à 7865 € ! (763€ pour son mandat de maire adjoint à la marie de Cesson + 810€ de représentation au S.I.S soit 1573€ qui représentent 1/5 de salaire c.q.f.d ). Il était effectivement urgent de compenser la perte de salaire de monsieur Vilto...

Bilan de l'opération : -80 000€ pour les Cessonnais, intercommunalité entre Cesson et Vert-Saint-Denis en berne, et déjà des dissensions dans la coalition PS/Verts sur Cesson... ça promet du spectacle.