Il fallait bien faire un billet à un moment donné sur le trop oublié Frank Zappa, un de ces grands génies inclassables de la musique. Ultra prolifique certes, (plus de 60 albums en trente ans de carrière, une trentaine à tire posthume, tout cela en 30 ans de carrière) mais pas trop puisque rien ou presque n'est à jeter, Zappa a été avant un défricheur de musiques, un avant-gardiste en tous genres.
Passionné de ce qu'il y avait de plus rock dans la musique classique contemporaine (Varèse), féru de jazz, il peut-être considéré comme un des pionniers du jazz rock. "Hot rats", le second disque qu'il publie en solo est, à juste titre considéré comme son plus grand chef-d'oeuvre. C'est dans ce disque que l'on trouve "Willie the Pimp", morceau de bravoure guitaristique.
On y découvre aussi une pépite qui ouvre l'album, "Peaches en regalia" et qui permet de mesurer l'étendue et la diversité du talent de Zappa. Morceau jouissif, festif, très inspiré des musiques de fanfare.
Rien à voir avec "The Gumbo variation", morceau titanesque de 16 minutes, prouesse jazz et rock s'il en est. On est bien là à la fin des années 60, au début des années 70, au coeur de la musique psychédélique.
Quant au morceau final "it must be a camel", l'intro semble tout droit venue de l'univers de "Déserts", l'oeuvre de Varèse. Le titre semble d'ailleurs être un clin d'oeil.