Avec : Eric McCormack, Rachael Leigh Cook, Kelly Rowan, Scott Wolf, Arjay Smith, LeVar Burton, DJ Qualls, David Paymer...
Genre : Policier - Comédie.
Origine : États-Unis.
Durée : Épisodes de 42 minutes.
Saisons : 3.
Synopsis : Le professeur Daniel Pierce, un neuroscientifique excentrique et paranoïaque qui enseigne à l'université, aide le gouvernement à résoudre des enquêtes complexes. Il fait équipe avec une de ses anciennes élèves, Kate Moretti, responsable de son recrutement au sein du FBI...
Je n'avais jamais entendu parler de la série télévisée "Perception" avant aujourd'hui. C'est par un pur hasard que je suis tombé sur la saison 1 sur Canalplay que je me suis maté quasiment en 24 heures afin de pouvoir suivre la saison 2 qui commençait quelques jours seulement après sur M6.
Et je ne regrette pas cette découverte. Dès le début, cette série avait tout pour me plaire. Un personnage atypique qui doit vivre avec sa démence, des enquêtes policières où ce qui se passent dans la tête des gens et mis en avant ainsi qu'un humour léger rendant l'ensemble simplement divertissant sans prise de tête. Car c'est bien pour ça que j'aime cette série. Elle fait partie de ses séries qui sont loin d'être exceptionnelle, qui ne marqueront sans doute pas le paysage audiovisuel mais qui à au moins le mérite de nous faire passer une bonne soirée sans avoir à se fouler.
C'est typiquement le genre de série où on peut suivre les épisodes du coin de l’œil mais se divertir malgré tout. Les trames de chaque épisodes sont assez simpliste, une fois qu'on à capter la mécanique, on se rend vite compte que cela fonctionne toujours de la même façon mais ça fonctionne quand même. Faut dire aussi que l'humour léger fort présent avec la schizophrénie du personnage principal apporte beaucoup également. Du coup, sans pour autant être addict, j'ai beaucoup aimé suivre les deux premières saisons.
Le casting est à l'image des différents scénarios à savoir assez léger mais ça marche aussi. C'est le cas par exemple d’Eric McCormack dans la peau du Docteur Daniel Pierce. Bourré de défauts liés à sa maladie, on éprouve tout de suite une extrême sympathie pour ce personnage au final assez touchant. C'est le genre de professeur qu'on aurait aimé tous avoir, le genre de professeur qui nous ferait aimer la neurologie. Ses hallucinations le rendent bien décalé mais à côté de ça, il dégage une tendresse et une naïveté très touchante.
Il forme un très bon duo avec Rachael Leigh Cook en Kate Moretti. Dans le rôle de l'agent du FBI, elle apparait un poil trop légère, on a du mal à trouver parfois sa façon de faire crédible mais ça fonctionne bien avec cette ambiance. L'actrice équilibre bien la balance entre son personnage et celui de Daniel Pierce. J'ai pris beaucoup de plaisir à les voir évoluer tous les deux, chacun étant assez complémentaire l'un avec l'autre. J'ai beaucoup aimé aussi le fait qu'on ne cherche pas à installer une romance entre ses deux-là.
Pour les romances, pour Daniel Pierce on a Natalie Vincent bien incarné par Kelly Rowan. Il y avait une idée que je trouve fort intéressante avec ce personnage et même si la révélation qu'on tente de nous donner à la fin de la saison 1 est ultra prévisible, elle accentue le côté touchant de Pierce. Il y a une bonne alchimie entre eux et j'ai bien aimé certains de leurs échanges à tel point que cette issue prévisible vis à vis d'elle me plait bien et que la suite qu'on en donne à la saison 2 ne m'a pas dérangé.
Du côté de Kate Moretti, sa romance ira plus avec Donald "Donnie" Ryan joué par Scott Wolf. Au début parfaite tête à claques qu'on a envie de détester, j'ai apprécié le traitement que l'on réserve à son personnage, la façon qu'on a de vouloir le faire évoluer. Là encore, c'est assez classique mais c'est suffisamment bien fait pour donner de l'importance à son rôle et avoir suscité chez moi que son envie de rédemption opère. C'est peut-être l'un des personnages dont je me sens le moins proche mais que j'ai quand même envie de voir réussir.
Derrière ce quatuor, Arjay Smith en Max Lewickivest lui aussi très bon. Il s’intègre bien dans ce casting, possède l'humour et le recul nécessaire tandis qu'il sert très bien dans le rôle de celui qui va aider Pierce à contrôler sa maladie et à ne pas trop partir en roue libre. Même si on le voit un peu moins, un peu dans le même registre j'ai bien aimé aussi LeVar Burton en Paul Haley. Après, le reste du casting fait ce que l'on attend d'elle. L'interprétation générale est du même acabit à savoir tout dans la légèreté mais pour peu qu'on adhère à la série comme ce fut le cas pour moi, ça marche.
Côté mise en scène, il n'y a pas non plus de grandes innovations dans cette série crée par Kenneth Biller et Mike Sussman. Cependant, la série réussie à avoir sa propre âme grâce aux hallucinations du Docteur Pierce qui sont vraiment bien mis en avant. Ses dernières apparaissent quand il le faut pour faire avancer l'intrigue et n'étouffe jamais le récit. Elles font avancer l'enquête tout en apportant un humour plaisant et sont bien mis en avant comme il se doit. Sur certains aspects d'ailleurs, cette série m'a un peu fait penser à "Raines", une autre série injustement arrêté avec Jeff Goldblum.
J'ai apprécié sinon la photographie et la lumière générale des différents épisodes. Ce n’est pas trop recherché, pas trop stylisé mais dans ce genre de série sans prise de tête qui se suit du coin de l’œil, j'en attends pas plus. Même les décors de Chicago sont bien foutu tandis que le montage de chaque épisode est si bien fait que dans l'ensemble je ne voyais pas le temps passé (une trentaine d'épisodes en tout pour deux saisons ça se regarde assez vite).
Pour résumer, "Perception" fut pour moi une bonne découverte. Regardant quasiment les deux saisons dans la foulée, j'ai bien accroché à la légèreté générale qui m’a fait prendre du plaisir à suivre ses différentes enquêtes avec pas mal d'humour ainsi que le sujet de la neurologie fort intéressant. Très classique dans son traitement, c'est le genre de série simple qui fait du bien parfois quand on veut juste passer une soirée à se détendre sans avoir à se creuser les méninges. Loin d'être honteuse et très agréable, je regrette en tout cas que cette série se soit arrêtée à trois saisons. Une saison trois que j'espère voir bientôt et qui j'espère aussi me donnera pas une fin trop frustrante car le final de la saison deux donne vraiment envie d'en voir davantage. "Perception" est donc à mes yeux une série classique, sympathique, très légère mais à voir quand même si on apprécie le genre.