Selon l’American Academy of Sleep Medicine, environ 10% de la population souffrent d’insomnie chronique (soit pendant au moins 3 mois) et 15 à 20% présentent une insomnie à court terme, au cours de la vie. Les deux types d’insomnie sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes. Ici l’étude s’est intéressée à la relation entre l’insomnie, l’alcool et le risque de suicide.
L’étude, menée auprès de 375 étudiants de premier cycle dans une grande université ayant renseigné leurs symptômes d’insomnie, cauchemars, leur consommation d’alcool et leur niveau de pensées suicidaires, révèle non seulement que la consommation d’alcool est significativement associée au risque de suicide chez les femmes mais, au-delà que les symptômes d’insomnie peuvent expliquer une grande partie de cette relation entre alcool et suicide.
Chez les hommes, la relation est un peu différente : La consommation d’alcool ne semble pas influer directement sur le risque de suicide, cependant la consommation d’alcool semble influer sur les symptômes d’insomnie qui eux-mêmes favorisent le risque de suicide.
Le Dr Michael Nadorff, professeur à l’Université du Mississippi pense qu’en éclaircissant cette relation et ses mécanismes, il est possible d’intervenir pour réduire l’incidence du suicide. Il appelle à mener d’autres recherches sur cette relation à 3 facteurs, l’alcool, l’insomnie et le suicide, mais aussi à traiter les troubles du sommeil chez les patients fragiles.
Source: Journal of Clinical Sleep Medicine Dec, 2014 DOI: org/10.5664/jcsm.4288 Explaining Alcohol Use and Suicide Risk: A Moderated Mediation Model Involving Insomnia Symptoms and Gender
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