Je n'avais jusqu'ici pas forcé sur le développement artistique de mes bambins, disons surtout que j'avais sciemment évité tout ce qui est susceptible de transformer toute une pièce de la maison en œuvre d'art contemporaine. Cette fois je me suis lancée, j'ai acheté de la peinture à doigts et hop, Flèche et moi on a sauté dedans à pieds joints (au sens figuré bien sûr) (d'ailleurs je ne vois pas vraiment de sens propre à l'expression "sauter dans la peinture à doigts à pieds joints") (sans vouloir faire de jeu de mot non plus, vous me connaissez).
Flèche, emmitouflé dans un vieux pull à moi qu'il appelle "le tableau" en voulant dire "le tablier", entouré de papier journal protecteur et salvateur de ma cuisine hors de prix, peut-être un peu influencé par la peur de la tache encrée au plus profond du sub-conscient de sa maman, ne veut pas mettre ses doigts dans la peinture du même nom et exige un pinceau. J'exauce d'abord son voeu, mais ensuite je me fais violence et la pédagogue moderne qui est en moi parvient à terrasser la maniaque-de-la-tache-de-peinture-sur-sa-cuisine-hors-de-prix et je prends sur moi de montrer à Flèche comment peindre avec ses doigts.
Il en résulte quelques
oeuvres baptisées par l'artiste lui même: "un dinosaure", "un autre dinosaure",
"un aigle" (ci-dessous),