Laissons la Madone de côté, pour vous expliquer la séance douloureuse qu’a été Into the Woods. Erreur de débutante : je n’ai pas regardé la bande-annonce, parfois, ça a du bon, dans mon cas, j’aurais su que c’était un film à 80% musical et je me serais évité une perte de temps. J’aime donner une chance à des genres que je n’aime pas forcément, Into the Woods ne va pas me réconcilier avec les films musicaux.
En gros, le film est un mélange de contes et de personnages mythiques comme Jack et le haricot magique, Cendrillon, Le Petit Chaperon Rouge, Raiponce, la sorcière qui vont se retrouver dans la même histoire. Cependant, trop de personnages dans un conte et on obtient un gavage, les repas de fin d’année n’ont qu’à bien se tenir.
S’ajoute des chansons sans rythmique, ultra répétitive, désorganisées, non-identifiables et agaçantes, un jeu d’acteur souvent douteux. Un parti pris qui oscille entre l’absurde assumé très drôle et le sérieux trop confiant : il y a une seule séquence très drôle dans le film, où les deux beaux gosses princes se lancent dans un duo comique, assumant à fond l’absurdité de la situation. Le film aurait choisi cette voie plutôt que ce mélange entre le conventionnel, le bordélique, voulant créer un résultat propre et lisse, on se retrouve avec un film ennuyeux, voire pompeux. On se croit soulagé lorsque la première partie du film se termine, espérant la véritable fin, mais non, on enchaîne avec un morceau des plus barbants. Les contes sont réadaptés, parfois à la sauce Grimm en laissant paraître les connotations coquines, parfois sur du n’importe quoi : le prince est infidèle par exemple… Bon, c’est nouveau, ça vient de sortir.
Je vous passe le tournage studio, la géante qui n’est filmée qu’en partie, la moitié de la tête étant hors champ. Enfin bref, vaut mieux aimer les comédies musicales (beaucoup, beaucoup) pour Into the Woods, ne pas être à cheval sur les contes originels, avoir une patience illimitée, des oreilles en béton et surtout, avoir eu une bonne nuit de sommeil.
Sortie en salles le 28 janvier