Reprenons notre souffle dans le déroulement de la découverte des mathématiques après la RENAISSANCE et le début des LUMIERES !
----------------------------------------------------------------------------------
-« Je ne sais trop si tu t’ es aperçu PAPY que l’ esprit de ce que tu me racontes me semble profondément relié au mouvement général de la REFORME….Après des siècles d’obéissance aux mythes sociaux , religieux ,etc. , les hommes se débarrassent en partie de ces « oripeaux culturels et cultuels » ….Et l’examen plus attentif de la Nature les oblige alors à en chercher les mécanismes et à creuser un petit peu plus les recettes de cuisine des calculs qu’ ils avaient peu à peu réussi à échafauder !!!
-« Je me rallie à ta remarque PIERRE et de très compétents historiens de la Science ( les « épistémologues ») ont décrit parfois cette nouvelle phase un peu dans ton sens…. Mais souviens toi que je ne désire ni m’ enfoncer dans l’ histoire ni dans la philosophie de la progression de la Science Mathématique , mais plutôt d' en approcher les mécanismes et ses rouages !!!! .Mon propos est donc à la fois beaucoup moins général et bien plus modeste ……Rappelle-toi ! J ’ai commencé par te dire que je désirais comprendre et approfondir la progression des mathématiques ….Et même si possible discerner les chemins ( voire les sentiers) conduisant par exemple à BOURBAKI , GROTHENDIECK , LANGLAND , voire les dernières médailles FIELD …..
-« Formulé ainsi , je me demande PAPY , si tu ne fais pas un peu de « l’art pour l’art « ! Bien entendu je suppose que tu veux vérifier une fois de plus( et en passant ) la sentence bien connue de EUGENE WIGNER : « « La déraisonnable efficacité des mathématiques dans les sciences » ….. A moins que ce ne soit celle de BERTRAND RUSSELL (« « Les mathématiques, considérées à leur juste mesure, possèdent non seulement la vérité, mais la beauté (austère ) suprême …. » en s’extasiant sur la formule d’EULER : ei .∏ + 1 = 0, reliant nombres transcendants , exponentiels et imaginaires !
-« C’est trop schématique, PIERRE et l’esthétique humaine n’est pas mon sujet !…..Nous avons eu déjà eu plusieurs embryons de discussion sur ces phrases et on peut lire mes articles ici en archives ……..
-« Alors PAPY c’est peut-être l’inverse et GREGORY CHAITIN que tu veux recommencer à m’expliquer et je le cite : « La conclusion de tout cela ? C’est que le monde des idées mathématiques est d’une complexité infinie et n’est donc pas pleinement compréhensible …..Je suis tenté de penser comme WOLFRAM que le monde physique est lui aussi d’une complexité infinie et n’est donc pas pleinement compréhensible …….Peut -être les questions les plus fondamentales comme celle de savoir si l’Univers est simple ou complexe resteront à jamais insolubles …… » Il baisse les bras ! Il rejoint GODEL et son « indécidabilité » !
-« Sans que je renie quoi que ce soit PIERRE de ce que j’ai pu écrire ici sur GREGORY CHAITIN ( voir les archives du blog ) , j’en profite pour creuser avec toi la soi- disante « efficacité » des mathématiques .Et je réclame toute ton attention !......Pourquoi WIGNER la traite –t- elle de « déraisonnable » et la transforme-t-il en énigme ? Attardons-nous sur ce concept d'efficacité. Comment l'appliquer aux mathématiques ? Sont-elles une sorte d’ outil mi- abstrait ( symbolique) , mi- concret ? Un quasi « marteau intellectuel » ? ET BIEN OUI !Efficacité signifie en premier lieu une « capacité prédictive de résultat » ….Ce seront les résultats numériques rejoignant à une certaine marge d'erreur près les résultats empiriques issus d’ observations et de mesures affectées elles aussi d’erreurs ……
-« Si ce n’est que cela , tu fais une différence avec les mathématiques des marchands du MOYEN AGE ???? Où est le progrès ????
-« Attends PIERRE ! L’efficacité peut être aussi liée à une « capacité rétrodictive » : elles reproduisent des résultats déjà connus en les organisant dans un formalisme concis et le plus pertinent possible . prenons l exemple de mesures passant sur un graphique dans une trajectoire élargie de points . lar Les mathématiques par la méthode des moindres carrés en fourniront la meilleure approche possible vu l état de l art de la mesure … ( ma photo)
Illustration de la méthode des moindres carrés. Les données suivent la courbe figurée en pointillés et sont affectées par un bruit gaussien centré, de variance 1. Le meilleur ajustement déterminé par la méthode des moindres carrés est représenté en rouge.A suivre