Même si je n'ai pas (volontairement) voulu passer 3 heures de mon temps avec les héros de la conquête spatiale d'Interstellar, j'ai quand même eu en cette fin d'année ma petite dose de voyage spatio temporel grâce à Babelio et son opération Masse critique spéciale BD qui a sélectionné pour moi (après un choix que j'avais opéré d'une vingtaine de titres, tout me faisait envie ou presque dans cette dernière sélection) Mars, une BD sur la conquête spatiale mais publié chez Fluide Glacial, donc, initule de vous préciser que le sérieux sera moins au rendez vous que chez les protagonistes du film de Nolan ( enfin je l'ai pas vu certes, mais j'ai pas l'impression qu'on se tape les genoux par terre de rire, n'est ce pas?)
Dans cette Bande dessinée Mars, on est bien en France et non pas au USA, mais une France qui part encore plus à vau l'eau que dans la réalité (si si je vous assure ) avec des individus, des plus hauts placés jusqu' à la France d'en bas, tous complètement bras cassés et dotés de QI proche de zéro. Et lorsque ce gouvernement (qui ressemble pas mal à celui actuel, vu la tête du président et son goût pour le scooter au détour d'un strip hilarant) décide d'envoyer l’élite (enfin élite, façon de parler) de ses cosmonautes sur la planète rouge, l'événement va être retransmis sur toutes les télés du territoire.
Sauf que, munie de moteurs de Twingo, la fusée ne décollera jamais. L'équipage n'est pas au courant, persuadé d'être dans l'espace. Le président décide de fournir aux chaînes de télévisions de fausses images à base d'effets spéciaux bricolés avec du sotch, en espérant voir sa cote de popularité grimper.
Pendant ce temps, la femme de ménage de la capsule aura du mal à bosser vu qu'on la prend pour un alien, le centre de commandement tente de se mettre d'accord sur les pizzas à commander, autrement dit on aura droit à 50 pages d'un délire total, une vision de l'espace plein d'humour et complètement déjantée, et à vrai dire certainement la seule que je supporte largement (j'avoue, j'aimais bien aussi la vision romantique de l'espace du Solaris de Soderbergh).
Je connaissais déjà l'univers de Fabrice Erre, l'illustrateur qui nous avait offert une année au lycée, dans lequel il présentait son quotidien de professeur. Ici, il se montre tout aussi à l'aise dans un univers bien plus déjanté et surréaliste, bien aidé par l'experimenté Fabcarro au scénario
Bref, voilà Une bande dessinée décapante , hilarante et complètement délirante qui permet de passer un excellent moment de détente, bref une lecture idéale pour cette période de fête.