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Le Septième fils (The Seventh Son)

Publié le 25 décembre 2014 par Cinephileamateur
Le Septième fils De : Sergey Bodrov.
Avec : Jeff Bridges, Ben Barnes, Julianne Moore, Alicia Vikander, Antje Traue, Olivia Williams, John DeSantis, Kit Harington, Djimon Hounsou, Jason Scott Lee, Kandyse McClure, Luc Roderique...
Genre : Fantastique.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 42.
Date de sortie : 17 décembre 2014.
Synopsis : Une époque enchantée, où les légendes et la magie ne font qu'un…L’unique guerrier survivant d'un ordre mystique part en quête d'un héros prophétique doté d’incroyables pouvoirs, désigné par la légende comme étant le dernier des Sept Fils.
Le jeune héros malgré lui, arraché à la vie tranquille de fermier qu'il menait jusqu'à présent, va tout quitter pour suivre ce nouveau mentor rompu au combat. Ensemble ils tenteront de terrasser une reine d’autant plus maléfique qu’elle a levé contre le royaume une armée d'assassins redoutables aux pouvoirs surnaturels.
Bande annonce française
"- Comment on combat un Gobelin ?
- On ne le combat pas, on fuit !"

2.0
Le Septième fils
A la base, "Le Septième fils" ne me tentait pas trop. L'affiche était loin de me faire de l'œil (malgré la présence de Julianne Moore, Jeff Bridges et Djimoun Hounsou) et je trouvais la bande annonce trop brouillonne pour susciter en moi un quelconque intérêt. Globalement, j'avais plus de craintes qu'autre chose vis à vis de ce film mais bon, les horaires concordaient bien avec mon emploi du temps et c'est donc ainsi que je me suis retrouver dans une salle de cinéma pour la projection de ce long métrage.
Dans l'ensemble, mes craintes me sont quand même avérées justifiées. Le scénario écrit par Charles Leavitt, Steven Knight, Max Borenstein et Matthew Greenberg d'après l’œuvre de Joseph Delaney n'est sans doute pas aussi catastrophique que je le craignais mais ce n’est quand même pas bien folichon. A l'image de sa bande annonce, j'ai trouvé que c'était assez brouillon, qu'il y avait pleins de pistes que l'on voulait prendre mais qu'à force de vouloir tous les tester, aucune ne fonctionne.
Quand ce n'est pas brouillon dans son traitement, cela reste aussi d'une facilité effarante. Aucune nuance, on avance du point A au point B sans trop se prendre la tête, le scénario se mâchant tout seul le travail. Peut-être que certaines choses sont plus développés dans le livre d'origine que je n'ai pas lu mais ici, c'est quand même d'une simplicité très fade. Avec un début très lent et qui cherche à tout miser sur l'humour de Gregory qui fait sourire par moment mais qui ne tient pas le film à lui tout seul, ça s'emballe quand même un peu plus fort heureusement vers son final. Un final prévisible et aussi simple que le reste mais je n'ai pas besoin de le préciser.
Après, si on rentre dans le délire, ça se laisse quand même regarder mais ça s'oublie tous aussi vite. Le scénario n'exploite jamais réellement son univers se contentant d'affronter de méchantes sorcières face à un gentil épouvanteur alcolo et son apprenti. Pour le public visé, le cahier des charges a sans doute était suivi à la lettre mais bon, c'est quand même regrettable qu'il n'y ait pas eu plus d'objectif car du coup, on se retrouve face à un film fantastique pour adolescents assez quelconque qui se noie facilement dans la masse de ce qui a déjà été fait.
Même le casting joue dans la facilité. Ce n’est pas détestable mais ça n'aide pas à rendre le film mémorable. Jeff Bridges fait du Jeff Bridges dans la peau de Maître Gregory par exemple. Ce n’est pas sa pire prestation, l'acteur m'a même fait sourire parfois mais je commence quand même à être un peu lassé de le voir jouer ses personnages toujours un peu de la même façon ses derniers temps. Fort heureusement, il forme quand même un bon duo avec Ben Barnes en Tom Ward que j'ai trouvé sympathique même si il n'incarne donc pas un héros vraiment mémorable.
Face à eux, et bien que je l'apprécie énormément, Julianne Moore ne sauve pas le film en Mère Malkin. Elle nous livre une caricature de méchante sorcière et même si c'est plus de la faute du scénario que de son jeu à proprement parlé, c'est quand même un peu trop maigre tout ça pour me réveiller. Même son duo avec Antje Traue en Bony Lizzie peine à convaincre. J'ai bien aimé après Alicia Vikander en Alice que je trouve charmante dans sa légèreté mais bon, sa romance avec Tom Ward rend le film encore plus facile qu'il ne l'était déjà...
Derrière, le reste du casting est du même acabit. C'est léger, il n'y a pas de grosses performances avec des directions artistiques assez approximatifs mais bon, ça colle quand même bien avec l'univers général qui du coup reste cohérent. Même si il est totalement sous exploité (tout comme les Lieutenant de Mère Malkin qui ont une importance qu'on ne leur donne jamais réellement), j'ai apprécié de voir Djimoun Hounsou. C'est frustrant de voir cette sous exploitation surtout que l'acteur est vraiment charismatique mais bon, j'ai fait avec tout comme je regrette la sous exploitation d'Olivia Williams en Mam Ward qu'on aurait également pu travailler davantage. Pour le coup, je serais quand même curieux d'avoir l'avis d'une personne ayant lu les livres pour me dire si le film (qui appelle des suites en cas de succès) à fait abstractions de beaucoup de choses sur le roman d'origine expliquant peut être ses faiblesses générales.
Si contre toute attentes (et il a quand même fallu une bonne demie heure avant que ça arrive), j'ai réussi à me plonger dans ce film et à le trouver regardable à défaut d'être transcendant, c'est en tout cas pas grâce à la réalisation de Sergey Bodrov. J'ai déjà vu nettement pire je l'admets mais bon, dans l'ensemble, je trouve quand même que le résultat est assez laid. Durant tout le film, j'ai trouvé les différents plans assez basique, sans folie et sans réelles prises de risques.
Pire que tout, visuellement c'est très loin d'être réussi. Entre les multiples incrustations qui sautent aux yeux et les effets spéciaux parfois douteux, j'ai trouvé que tout était vraiment mal fait à tel point que je ne retiens pas grand-chose visuellement de ce film. L'explication vient peut-être que durant la production, le studio Rhythm and Hues chargé de la réalisation des effets spéciaux à fait faillite obligeant Legendary Pictures a déboursé 5 000 000 de dollars pour qu'ils puissent poursuivre leur travail sur le film mais pour un projet de cette envergure, il y a de quoi être très déçu.
Après, bien que classique les différents costumes et maquillages passent quand même plutôt bien. Les décors aussi restent logiques dans cette ambiance même si ils ne m'ont pas emballé mais ils ne sont pas aidés non plus par une photographie assez moche et une exploitation de la lumière avec des couleurs rouges par moment que j'ai trouvé hideux. Pour enfoncer le clou, la bande originale composée par Marco Beltrami est d'une extrême lourdeur. Elle étouffe le récit et semble ne vouloir jamais s'arrêter comme si on voulait combler avec elle, sans jamais y parvenir, les failles du scénario rendant l'aventure et la romance encore plus grotesque dans sa facilité.
Pour résumer, malgré un début un peu trop poussif, j'ai quand même réussi à suivre "Le Septième fils" jusqu'au bout. Heureusement que ça finit un peu par s'emballer par la suite mais j'admets que c'est loin d'être passionnant à tel point que j'ai longtemps hésité à mettre un demi-point en moins dans ma note ressentie finale. Très classique dans son traitement, le film est une succession de facilités, de stéréotypes et de maladresses. Je ne sais pas si le livre d'origine est du même acabit mais bien que j'ai conscience que le public visé soit jeune, je trouve ça quand même beaucoup trop léger surtout que ce n'est pas aidé par une mise en scène catastrophique et un visuel assez laid. Je pourrais le revoir du coin de l’œil à la télévision mais bon d'ici là, il y a quand même de fortes chances pour que je l'oublie je pense. Dommage.
Le Septième fils
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