Brooklyn Nine-Nine // Saison 2. Episodes 10 et 11. The Pontiac Bandit Returns / Stakeout.
Je n’attendais pas forcément le retour de Craig Robinson dans Brooklyn Nine-Nine mais c’est une très bonne idée. Ainsi, sous les traits du Pontiac Bandit, il fait fureur surtout quand il s’agit de faire dire des choses à Diaz, c’est l’homme de la situation. Cet épisode était tout simplement brillant du début à la fin. Je n’ai rien à redire étant donné que tout l’épisode est drôle et même plus encore. Ce qui rend encore plus intéressant le tout c’est le fait qu’au fond c’est un épisode qui exploite à merveille l’univers de la série et ce que cette dernière peut faire de mieux. Il est difficile de savoir comment juger une série que l’on aime cependant. Je sais bien que certains ont abandonné (à tord je dirais) la série à l’issue de la première saison. Je ne pourrais que leur conseiller de revenir vers la série pour la saison 2 qui, malgré quelques épisodes chaotiques, a trouvé de nouvelles choses à raconter et cet épisode est la preuve que l’on peut faire du neuf avec des choses que l’on a déjà vu. Je crois que c’est le premier exemple que l’on a depuis le début de la saison d’une réussite. Car les suites de Thanksgiving et de Halloween étaient complètement ratées à mon humble avis. Ce qui est dommage car justement Brooklyn Nine-Nine aurait pu faire beaucoup mieux.
Mais cet épisode est un peu comme un cadeau de Noël sous forme de poupée russe. On en déballe une et il y en a encore d’autres derrière. Tout au long de l’épisode on enchaîne donc les séquences généreuses en termes d’humour, les dialogues savamment écrits et interprétés. Craig Robinson n’était pas forcément celui que je préférais au casting de The Office et je trouve qu’ici il s’accorde parfaitement avec le personnage de Doug Judy, le Pontiac Bandit lui-même. Un peu comme dans l’épisode original de la première saison, Jake et Rosa sont sur l’affaire et cette fois-ci la Giggle Pig est de la partie. Tout cela nous offre forcément quelque chose d’assez cocasse mais ce n’est peut-être même pas Jake et Rosa les plus importants dans cet épisode mais bel et bien Doug Judy. Ce dernier vole presque la vedette à tout le monde sans parvenir non plus à faire oublier qu’il y a d’autres personnages dans la série. Brooklyn Nine-Nine utilise tout ce qu’elle peut faire à bon escient afin de délivrer le meilleur, surtout quand il s’agit d’originalité. Car oui, l’épisode est original, ce qui change pas mal de ce que l’on avait déjà pu voir il y a quelques temps, tout simplement.
C’est un épisode qui fonctionne terriblement bien dans le sens pur et simple de la « suite » également. Car ce n’est pas facile de faire des suites mais pour le coup Brooklyn Nine-Nine parvient à rendre le tout encore plus satisfaisant que cela n’aurait probablement pu l’être de façon légèrement différente. Que demander de plus en somme si ce n’est quelque chose d’encore plus fun. Car c’est ça finalement la force de cette série, de savoir aller au delà même si ce n’est pas toujours le cas. Mais la question que l’on se pose aussi avec cet épisode c’est comment il va faire pour s’en sortir et pas s’il va s’en sortir encore une fois car l’on sait que de toute façon il va échapper à nouveau à Jake et à la police. Ce serait trop facile sinon et puis cela nous permet de le retrouver encore et encore sans que cela ne soit forcé. Par ailleurs, nous avons Boyle et Gina dont l’alchimie s’est développée au fil des épisodes et qui trouve une fois de plus tout son intérêt avec ce tout nouvel épisode. Ce qui fonctionne là dedans c’est la façon dont ils se sont retrouvés piégés par la relation qu’entretiennent leurs parents respectifs. On a donc ici une sorte de A Nous Quatre (1998) inversé fait de façon assez ludique d’ailleurs.
Mais cela vaut surtout pour l’alchimie qu’il y a entre les deux membres du casting. Enfin, nous avons Amy qui, malgré les conseils avisés de Terry, va finir par trouver un problème dans l’une des affaires de Holt. C’était peut-être le truc le plus étrange de l’épisode mais une forte référence à Hitchcock extrêmement bien ficelée. Une fois de plus Brooklyn Nine-Nine tente des associations de choses et de personnages qui fonctionnent à merveille sans pour autant donner toujours la part belle à tel ou tel personnage. Non, tout le monde est sur le devant de la scène et c’est une excellente chose. Puis il y a « Stakeout ». Il est tout de même un épisode moins bon que le précédent car il faut dire qu’il n’y a pas Doug Judy et que forcément, sans lui c’est un peu moins fun. Mais cela ne veut pas pour autant dire que c’était un mauvais épisode. Bien au contraire, j’ai trouvé là aussi mon compte en termes d’humour et de folie. Les amitiés dans cette série sont devenues des choses importantes qui font partie de l’ADN même de la série. La série exploite alors les relations des personnages de façon assez judicieuse, créant des faces à faces, des moments d’humour assez efficaces mais également en faisant plus ou moins une suite à l’épisode précédent.
C’est en tout cas ce que fait avec une certaine efficacité le cold-open, excellent au demeurant, qui met en scène une Rosa en pleine débâcle. La série force une fois de plus le respect dans sa façon d’exploiter son univers et ses personnages. Je ne m’attendais pas nécessairement à ce que les choses aillent dans ce sens là mais peu importe, la suite de l’épisode n’en est que plus efficace à mon goût. Holt est encore une fois à la hauteur de mes attentes car il sait pertinemment être drôle tout en gardant un certain sens du sérieux. Il ne faut de toute façon jamais trop prendre Brooklyn Nine-Nine au sérieux tant la série, derrière ses airs, est un judicieux bordel plutôt bien orchestré. Car il en faut tout de même de l’énergie pour orchestrer les choses de façon intelligente. L’histoire de Jake et Boyle était tout de même une idée qui permet aussi de changer un peu la configuration de la série. On a l’impression que Boyle et Jake sont amis pour la vie et que rien ne peut venir en travers de ces deux personnages sauf que la série est bien plus maligne que ça et s’offre donc la possibilité de jouer à la fois des références pop-culturelles avec de l’humour savamment orchestré. Car Boyle et Jake sont des piliers de l’humour dans Brooklyn Nine-Nine. Quand la série en a besoin elle peut sortir ces deux là de son chapeau et se faire un bon épisode comme celui-ci. Tout simplement.
Note : 10/10 et 8/10. En bref, encore du très bon Brooklyn Nine-Nine.