Ici, le » binge drinking » a été défini comme la consommation de 8 unités et plus d’alcool pour un homme et de 6 unités ou plus pour une femme.
Cette équipe internationale (Italie, Belgique et Royaume-Uni) a regardé, chez le rat, les effets protecteurs sur le cerveau de ce composé chimique, l’éthane-β-sultame, en cas de consommation excessive d’alcool. Après différents scenarii équivalents du binge drinking, mais chez le rat et avec de l’éthanol, l’animal ayant reçu, ou pas, de l’éthane-β-sultame, les chercheurs ont évalué chez l’animal les niveaux de dégénérescence cellulaire et d’inflammation dans le cerveau et ont testé leur mémoire spatiale avec le test du labyrinthe.
L’analyse confirme,
· qu’une consommation élevée d’éthanol entraine l’inflammation et la perte de cellules dans une zone spécifique du cerveau, l’hippocampe.
· qu’une supplémentation par éthane-β-sultame réduit considérablement l’inflammation et la perte de cellules du cerveau,
· que si des rats avec forte dose consommée d’éthanol mettent plus de temps pour effectuer le test du labyrinthe, les mêmes rats, avec supplémentation par éthane-β-sultame mettent un temps identique à celui de rats non alcoolisés.
Ainsi, du moins sur l’animal, l’éthane-β-sultame réduit la neuro-inflammation, supprime la perte neuronale et améliore la mémoire visuo-spatiale. A supposer que ces effets puissent être reproduits chez les humains, il pourrait bien y avoir un moyen de réduire les effets nocifs de la consommation excessive d’alcool sur les cellules du cerveau et de protéger la fonction cérébrale.
Des résultats prometteurs donc, mais encore très expérimentaux. Et qui ne valent…que pour le cerveau.
Source:Journal of Alcoholism and Drug Dependence 2014Ethane-β-Sultam Modifies the Activation of the Innate Immune System Induced by Intermittent Ethanol Administration in Female Adolescent Rats