Critiques Séries : Workingirls - La Grande Evasion

Workingirls : La Grande Evasion // De Sylvain Fusée. Avec Claude Perron et Laurence Arné.

Si je suis un grand fan de la série, je dois avouer que je me questionne encore sur l’intérêt et l’utilité de ce téléfilm qui était tout de même sacrément raté. D’une part car cela manque cruellement d’humour mais d’autre part car je m’attendais à quelque chose de légèrement différent. Workingirls est une série qui a toujours très bien fonctionné sur de petits épisodes de 15 minutes avec des tas de scènes où le comique de situation était roi. Maintenant on se retrouve ici avec un téléfilm qui ne sait pas vraiment comment étirer le format sur une heure et demie et c’est bien dommage. Tout ce qui faisait l’originalité de la série disparaît en un rien de temps car tout est étiré jusqu’à devenir assez pompeux et ennuyeux à la fois. Car les personnages que l’on aime ont beau être présents, je dois avouer que je ne retrouve pas du tout ce qui fait leur originalité. On a donc l’impression que ce téléfilm enchaîne les petites histoires en prison. Il faut dire que peu importe la manière dont l’histoire de la prison est amenée par la série (et c’est assez ridicule), tout ce qui s’en suit manque cruellement de souffle. C’est comme si les scénaristes de la série étaient arrivé au bout d’un périple et qu’ils n’avaient plus vraiment grand chose à nous raconter. Bien au contraire.

Impliquées dans la mort de leur prison, les employées d’une entreprise sont employées en prison.

Surtout qu’au fond cet épisode de Workingirls donne presque l’impression qu’il est complètement déconnecté de la série que l’on connaît tous. En 1h30 on a donc le temps de voir pas mal de choses mais le tout manque cruellement de nouveauté. La plupart des gags semble avoir déjà été vu des dizaines de fois dans la série, notamment quand il s’agir de Deb la nympho. Cette dernière est quelqu’un qui peut être drôle dans la série mais qui ici fait tellement de choses ridicules que cela devient particulièrement mauvais à l’écran. Je ne sais pas trop dans quelle direction la série voulait aller mais ce téléfilm n’est probablement pas la meilleure des idées qu’il soit. Plus le temps passe et plus on a l’impression que l’on nous sert une soupe déjà tiède qui ne cherche pas vraiment à renouveler le genre. C’est bête car personnellement j’ai toujours eu beaucoup de sympathie pour la série même dans ses moments les moins bons (et on sait pertinemment qu’elle en a connu, notamment dans la dernière saison en date, pas toujours drôle, se voulant légèrement différente).

C’était un appel du pied pour un passage sur un format beaucoup plus long je suppose sauf que ce n’est pas du tout ce vers quoi la série doit se diriger. Bien au contraire. Le souci c’est que l’on ne sait même plus qui est réellement qui alors que cet épisode déconstruit complètement l’univers de Workingirls. La série a beau tente de nous plonger dans le monde de la prison histoire de faire les choses différemment mais je me demande s’il n’aurait pas été plus efficace de nous faire une sorte de remake potache de Die Hard : Piège de Cristal et donc de tomber sur un épisode de Noël avec un peu d’action. J’imagine déjà ce que la série pourrait faire dans le genre et avec brio. Sauf que là si les références ne sont pas mauvaises (notamment celle à La Grande Evasion ou encore à Les évadés), elles ne sont pas très bien mises en avant alors que c’était l’occasion de justement faire un véritable épisode meta. Cela aurait permis au téléspectateur de s’amuser à trouver d’où telle ou telle chose peut venir et ce que Workingirls a réellement pu faire avec tout ce qu’elle avait entre les mains. Mais apparemment ce n’était pas le but. Dommage.

Note : 2/10. En bref, manquant de souffle et d’humour, un épisode complètement raté.