Six universités maghrébines participent au projet « Climadapt » financé par l’UE

Publié le 24 décembre 2014 par Massolia

L’Union européenne assure le financement du projet « Climadapt » qui réunit six universités du Maghreb et trois institutions d’enseignement supérieur européennes. L’Objectif du Climadapt est de former les cadres qui épauleront les décideurs publics et privés dans la mise en œuvre des politiques d’adaptation aux changements climatiques.
Les six universités du Maghreb qui font partie de ce projet sont Jendouba, Gabès pour la Tunisie, Fès, Kenitra pour le Maroc, Oran et Mostaganem pour l’Algérie. L’Europe sera représentée par les trois institutions d’enseignement supérieur : Cà Foscari pour l’Italie, Alicante pour l’Espagne et l’IEMSR pour la France.
La mission qui a été confiée à ce groupe est la formation, par la mise en place de nouveaux masters dédiés à l’adaptation au changement climatique, (bac +5), des cadres qui viendront épauler les décideurs publics et privés confrontés à cette obligation nouvelle de l’adaptation des politiques et des populations.
Pour organiser un cursus permettant une formation commune, transversale, documentée, assise sur la mobilité des enseignants Nord Sud entre ces institutions, deux séminaires et des visites d’études ont été organisés.
Le premier, organisé par l’IEMSR, s’est tenu à l’Unesco du 24 au 28 novembre 2014, en présence des professionnels confrontés à cette question dans des domaines aussi divers : industrie automobile, bâtiment, biodiversité, ville durable, etc. Le second s’est tenu à Venise à l’université Cà Foscari. Les enseignants ont pu faire le point sur leurs recherches concernant la gestion de l’eau de la lagune, des risques subis par la biodiversité, des modifications profondes des lignes de côtes…
Les participants ont conclu de ces séminaires, que des métiers nouveaux naissent avec les politiques d’adaptation notamment dans le management de projets, des compétences nouvelles apparaissent par l’innovation nécessaire à la mise en place de ces actions. Ils ont aussi souligné que les pays du Maghreb peuvent apporter leurs connaissances et leur expérience à une bonne adaptation au changement climatique, notamment dans le domaine de l’agriculture, de la protection de la biodiversité.
Le consortium sera ainsi chargé d’élaborer des pistes d’adaptation concrètes dans les domaines d’activité historiquement sensibles à la question du climat dans les pays qu’il représente. Ces travaux devraient être présentés tout d’abord à une convention à Mostaganem en janvier 2015 puis à Oran en septembre 2015, enfin les conclusions et les propositions à la COP 21 en décembre 2015 à Paris.