Allons droit au but, j'ai découvert le style de Serge Joncour dans ce livre et j'aime indiscutablement son écriture. J'avais perçu lors de son intervention @La Grande Librairie ce ton ironique, direct et humoristique. Je me suis littéralement régalée de ce style très personnel et c'est ce qui m'a fait aller au bout de ce livre. Car au-delà du style, j'ai moins accroché à l'histoire. J'ai vraiment apprécié les passages où le narrateur parle de sa vie d'écrivain, comment il se sent face à quelques lecteurs agglutinés pour lui dans la librairie, comment les gens réagissent et racontent leurs propres histoires puisqu'après tout c'est un écrivain et il pourra peut-être parler d'eux dans son prochain livre. Les petits arrangements politico-économiques ne sont également pas épargnés dans ce texte. Mais la majorité du livre repose sur ce trafic organisé dans la forêt entre un jeune couple et le vieux Comodore qui a disparu. Le narrateur s'embourbe dans cette fascination pour Dora et je n'ai vraiment pas adhéré à cela, ni compris pourquoi. Tous les signaux rationnels sont en alerte, le narrateur en a conscience mais il s'enfonce indéniablement. La scène sexuelle et assez violente m'a également déplu, mais ce ne pouvait être autrement puisque dès le départ je n'ai pas compris cette attirance. Une lecture en demi-teinte donc, un peu déçue mais une chose est sûre je veux découvrir d'autres titres de cet auteur.
L'avis de Séverine, qui me l'a fait connaître.