C'est bientôt Noël, le soir du Réveillon, le moment des cadeaux.
Pour qui ?
1. Une conférence de Sarkozy
Médiapart vous/nous propose la transcription de l'une des conférences de Nicolas Sarkozy, celle du 14 octobre dernier à Séoul, payée par une banque. L'introduction est aussi savoureuse que le mélange des genres de l'ancien monarque est indécent. Sarko livre "des conférences en or dont le contenu sonne comme du toc", relate Mediapart. Car le propos que l'on entend est effectivement en toc. Devant un parterre d'hommes d'affaires, Sarkozy multiplie les erreurs (sur la création du G20) et les oublis (l'existence de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est). Forcément, ses conseils ressemblent aussi à une campagne électorale (" le frein à la réforme n’est pas le peuple, le frein à la réforme, ce sont les corps intermédiaires et les élites.").
(Bon, le cadeau de Mediapart est quand même payant, c'est-à-dire réservé aux abonnés.)
2. Le retour des écologistes au gouvernement, même avec Valls.
C'est Jean-Vincent Placé, sénateur écologiste, très ambitieux et anxieux de rater le coche du pouvoir, qui livre la recette d'un retour d'EELV au gouvernement. Placé, lors d'une émission ratée ce 21 décembre, posa quelques conditions à une "discussion": la non réalisation de l'aéroport de Notre-Dame des Landes, celle du barrage de Sivens et l'instauration de la proportionnelle intégrale. En matière de détermination politique, on a connu mieux.
Un autre écologiste, fort heureusement, rappelle que l'année 2015 pourrait êre celle de l'alliance des écolo avec le Front de gauche.
"Les élections de 2015 peuvent être l’occasion d’ouvrir une autre voie, de tenter une alliance avec le Front de gauche. Il n’est pas certain que cela soit possible partout. Les positions boutiquières, le sectarisme rendent cela parfois très compliqué. Et l’objectif ne doit pas être un "one shot"." Sergio Coronado3. Eric Zemmour a été viré d'iTélé.
Il officie encore ailleurs. Mais comme cadeau de Noël, c'est déjà cela. Parmi celles et ceux qui se sont offusqués de son licenciement, aucun ne s'est indigné de l'absence médiatique d'Economistes atterrés ou de représentants d'extrême gauche et de la vrauche sur les plateaux médiatiques. Un dérapage de plus, de trop, a précipité son éviction d'une chaîne.
Mieux, la décision a été poussée... par ses pairs, d'autres journalistes, qui suffoquaient à l'entendre éructer chaque semaine.
4. Un maire frontiste déclaré inéligible moins d'un an après son élection.
Il a perdu ses soutiens, y compris au sein du parti local. Le maire d'Hayange, le jeune Fabien Engelmann (35 ans), a été déclaré inéligible par la Justice. Le tribunal l'a déclaré "démissionnaire d'office de son mandat de conseiller municipal à compter de la date à laquelle son jugement revêtira un caractère définitif". En cause, des irrégularités dans ses comptes de campagne. Forcément, Engelmann a fait appel. Donc la décision n'a pas d'effet pour l'heure. Mais c'est déjà une satisfaction. Une première. Les mairies modèles du FN "normalisé" craquent gentiment les unes après les autres.
Joyeux Noël.