Voilà donc un programme plutôt chargé pour la mi-décembre puisque sont sortis le douzième jour du douzième mois de l'année douze magazines, divisés par quatre. La conclusion de Forever Evil est donc à lire dans le magazine éponyme ainsi qu'à travers la première moitié du sommaire de Justice League Saga, la deuxième moitié étant consacré aux séries Green Arrow où Jeff Lemire continue d'écrire La Guerre des Oustiders, Flash où Brian Buccellato mettra un point final à son run de deux ans et demi ainsi que Earth-2 où Tom Taylor continue son arc dédié au règne de terreur sur la Terre parallèle dévastée par un Kal-El démoniaque. Un Kal-El que l'on retrouvera également dans Superman Saga mais dans sa version plus héroïque du Superman de la première Terre à travres Action Comics, Superman/Wonder Woman et Superman menant au prochain événement de la Super-Family : Doomed. Un numéro qui contient également la fin du crossover Premier Contact entre les séries Worlds' Finest et Batman/Superman et une aventure standalone de cette dernière série de Jeff Lemire qui met en scène Superman et le tout nouveau Atom à la rescousse de Batman !
JUSTICE LEAGUE SAGA #14
JUSTICE LEAGUE #29 ► Geoff Johns conclut ici la courte histoire interne à Forever Evil où Cyborg est seul face à l'ère ténébreuse de l'univers DC. L'histoire présentée ici est assez courte mais efficace. Le duel final entre Cyborg et Gridd est loin de n'être qu'une bagarre écervelé puisqu'elle a le don de rendre toujours plus touchant un Cyborg qui me faisait ni chaud ni froid il y a encore quelques mois. Si c'était l'idée de Geoff Johns, c'est réussie bien que je ne comprend pas l'utilité des Metal Men dans l'histoire si ce n'est pour avoir l'occasion de présenter leurs origines New 52 le mois dernier et les montrer au combat ce mois-ci. Ce petit bémol sera racheté par les planches sublime qu'offre Doug Mahnke et son art si unique qui couplé à la colorisation de Rod Reis donnera quelque chose d'originale et d'inédit, Doug Mahnke n'ayant pas l'habitude de travailler avec le coloriste attitré d'Ivan Reis.JUSTICE LEAGUE OF AMERICA #13 ► Il est également temps pour Matt Kindt de conclure l'aventure liant le Stargirl au Limier Martien. Et une fois l'épisode lu, on ne peut que se demander à quoi ça a servi puisque l'on revient exactement au point de départ. Si tout les événements bizarres et parfois incohérents des numéros précédents prennent leur sens maintenant, il n'en reste pas moins décevant d'avoir fait de cette série prometteuse un ramassis d'éléments brouillons menant au fait que Stargirl est une gentille adolescente. Heureusement, la partie graphique est mieux réussie avec des dessins d'Eddy Barrows et de Tom Derenick toujours plus réussi au fil des pages.
SUICIDE SQUAD #29 ► On retrouve une dernière fois Matt Kindt dans la série de l'Escadron Suicide. Un Escadron Suicide malmené par un super-méchant leur ayant mis des bâtons dans les roues. Mais, encore une fois, et même si c'est toujours mieux que pour Justice League of America, tout ça pour ça ? Kindt nous a bassiné avec des Dieux requins, des trahisons, des balles magiques et des manipulations mentales pour à la fin montrer que tout aurait pu bien se dérouler sans l'intervention de l'Escadron Suicide ... La seule chose sympathique reste de voir des héros de seconde zone comme Steel ou Powergirl en action !
FLASH #29 ► Ça y est ! Après plus de deux ans sur le titre, Brian Buccellato s'en va en donnant la conclusion de son arc débuté il y a quelques mois. Et c'est en lisant cet arc que l'on comprend la décision de Buccellato et Manapul de quitter le titre. Buccellato s’essouffle et livre ici une histoire longue qui ne m'a que trop peu aguichée. Je suis un peu déçu que Buccellato ne nous donne pas un grand final plein de lyrisme à la Geoff Johns pour Green Lantern et se contente du minimum avec la fin d'une histoire qui regorge d'idées intéressantes mais exploitée maladroitement. Quant aux dessins de Agustin Padilla, c'est encore plus agressif que Patrick Zircher et ça n'a le droit qu'à une colorisation peu soignée par Matt Hollingsworth. Allez, vivement Robert Venditti !
GREEN ARROW #29 ► Jeff Lemire continue son bonhomme de chemin sur la série de l'archer vert et offre, comme toujours, une histoire pleine de vivacité, de bravoure et d'aventure. Il utilise les pions déjà posé et s'amuse à conter les histoires simultanées d'Oliver Queen en croisade face aux individus les plus dangereux du monde, d'Emiko sa sœur bercée par le mensonge ainsi que la team Arrow de Seatle menée par un John Diggle bad ass. C'est bien structurée et on s'attache aux personnages, que dire de plus ? Rien ? Si ! Les dessins d'Andrea Sorrentino sont toujours exécutés à la perfection et colorisé de manière unique par Marcelo Maiolo !
EARTH 2 #19 ► Tom Taylor continue lui aussi d'offrir aux lecteurs un combiné d'action et de frissons sur la planète comme frappée par la malédiction qu'est Terre-2. On avance dans l'histoire et même si l'épisode ressemble au précédent sur la forme, sur le fond, il est encore plus riche et permet au lecteur de découvrir toujours un peu plus l'étendu de ce monde et de ses "merveilles". Le seul bémol reste qu'une série pour un univers entier reste un peu trop léger à mon goût et le retour de Superman et Batman éclipsent les interactions pourtant jusqu'ici intéressante entre les super-héros des débuts de la série.
FOREVER EVIL #7/7
FOREVER EVIL : ROGUES REBELLION #6 ► Brian Buccellato met donc un point final à son run sur Flash en concluant à la fois son run sur la série et la mini-série dédié à la bande d'ennemis au grand cœur du bolide écarlate : les Lascars. Ce final est grandiose, et cette fin musclée a beau ne pas être aussi originale que ce qu'ont pu nous montrez les épisodes précédents, elle reste très divertissante. On s'attache réellement aux personnages et le second degré omniprésent est loin d'alourdir la lecture : c'est extra ! D'autant plus que les dessins de Scott Hepburn colle toujours autant à l'ambiance mi-cartoon mi-dark que Buccellato pause.FOREVER EVIL : A.R.G.U.S. #6 ► L'autre mini-série qui prend fin est quant à elle consacré à l'agence de recherches sur les groupes unissant des super-humains. Et, comme pour le reste de la mini-série, mon avis est mitigé. En effet, Sterling Gates nous fait nous attacher toujours plus au duo inattendu que forme Steve Trevor et Killer Frost en rendant leur relation ambiguë palpable et touchante. Cependant, on remarque qu'il a mal utilisé les divers pistes qu'il a laissé dès le premier épisode en ne leur donnant une conclusion que maintenant au point qu'après avoir disparue des mois durant, ou s'étant fait discrète, on a vite oublié ces histoires annexes qui apportent pourtant un lot d'informations très intéressantes qu'il nous aurait peut-être fallu savoir un peu plus tôt. Avec ça, c'est des planches pas méchantes que nous offre Neil Edwards.
FOREVER EVIL #7 ► La voilà la conclusion, la vraie ! Geoff Johns, après avoir décomplexé son histoire, termine la bataille finale mêlant les forces de résistance face au Syndicat du Crime. Tout se casse la figure, et à plusieurs reprises, pour les deux camps. Geoff fait du Johns avec les caractéristiques de son scénario mêlant à la confrontation générale divers retournements de situation inattendu prenant au dépourvu le lecteur et ce jusqu'aux toutes dernières pages puisque jamais rien n'est joué. L'historie passe comme une lettre à la poste et se contente donc d'être un blockbuster en puissance sans réel autre intérêt mais c'est sans doute pour ça que ça plait. Quant aux dessins, c'est le très mauvais David Finch qui plombe un épisode qui aurait pu être parfait, rien que pour ça, je suis heureux que ça finisse.
FOREVER EVIL AFTERMATH : BATMAN VS BANE ► Si les autres mini-séries n'ont eu le droit qu'à 6 épisodes, la très méchante Arkham War a le droit à un épilogue qui confronte - roulement de tambour - Batman à Bane. Peter Tomasi n'ira pas dans l'originalité avec cet affrontement vu et revu qui s'étale sur la totalité de l'épisode, montrant que Batman est trop fort et qu'en réalité Bane est trop nul. C'est chiant, c'est mal écrit, les personnages sont mal caractérisés, c'est comme tout le reste d'Arkham War : mauvais. Mauvais sauf aux dessins, puisque Scot Eaton offre là une performance toujours honorable.
SUPERMAN SAGA #12
ACTION COMICS #30 ► Premier des trois épisodes préquels à Doomed que comprend le magazine, c'est Greg Pak qui ouvre le bal. Le scénariste met un point d'honneur à la conclusion de l'arc ayant mené Superman le monde souterrain de Subterranea et il était temps, l'histoire devenant franchement lourde à force, même si ça part d'une idée intéressante en faisant revivre l'aura d'histoires de l'époque d'argent des comics. Ici, on a le droit à quelque chose qui s'y détache assez puisque la mystérieuse Harrow affronte Superman. Le combat n'est pas grandiose, la vilaine peut intéressante et ses pouvoirs Black Hand-like inexpliqués. C'est dommage, heureusement que certaines planches montrent Doomsday entrant en scène et faisant monter l'engouement autour du prochain crossover de la Super-Famille. Avec ça, on a des dessins d'Aaron Kuder qui diviseront toujours autant car assez minimaliste mais véritablement efficace !SUPERMAN/WONDER WOMAN #7 ► Charles Soule prend le relais et donne un prestation semblable puisqu'il s'agit aussi ici d'un épisode standalone faisant le lien entre l'arc précédent et Doomed. C'est un résumé de comment se se sont débrouillés Superman et Wonder Woman pour survivre à l'explosion nucléaire qu'ils ont créé et subit dans le précédent numéro. A par ça, c'est à peu près tout puisque les passages du présent sont assez vites oubliés et que les passages de Doomsday anecdotiques sont souvent similaires à ceux présentés dans Action Comics. J'ai aussi remarqué l'absence de Tony Daniel aux dessins, c'est dommage mais il est remplacé par trois dessinateurs démontrant la solidité de leur travail en la personne de Paulo Siqueira, Barry Kiston et Eddy Barrows. Surtout Eddy Barrows.
SUPERMAN #30 ► Dans ce dernier prologue à Doomed, Scott Lobdell assure un spectacle et une mise dans l'ambiance du lecteur assez réussie. Les derniers épisodes du scénariste n'étaient que trop peu convaincant mais là, ça mérite beaucoup plus le titre de prélude à Doomed. Doomsday apparaît d'ailleurs moins souvent que dans les épisodes précédents du sommaire mais son ombre plane et l'utilisation de l'éradicateur de Krypton est efficace. Et ce même si son apparition est un peu cliché. Je reprocherai peut-être à Lobdell de réutiliser les travers passés comme le pouvoir psy de Lois Lane mais ça reste très bon et c'est une excellente mise en bouche ! Et puis Ed Benes aux dessins, c'est tout aussi bien !
BATMAN/SUPERMAN #9 et WORLDS' FINEST #21 ► Les deux dernières parties du crossover "Premier Contact" sont assurées, comme depuis le début du crossover, par Greg Pak et Paul Levitz qui après m'avoir un peu dégoûté des duos super-héroïques présentés montrent un léger mieux qui restent cependant insuffisant. En effet, les chapitres précédents ont été laborieux au niveau scénaristique et ont donné lieu à des interactions entre les personnages parfois assez mal amenés, c'était lourd et vraiment ennuyant. Ici, on peut être sûr que l'ennui disparaît puisque c'est deux épisodes de bagarres assurées pleines de sueurs et d'os craquelés mais qui manque d'originalité. La bon élément de ces épisodes n’apparaît qu'à la fin : le lien avec la série Earth-2 de Justice League Saga. A côté de ça on a des styles diamétralement opposés avec un Jae Lee qui effectue un travail solide sur Batman/Superman par rapport à un R.B. Silva bon pour la casse ...
BATMAN/SUPERMAN #10 ► Plus de "Premier Contact", plus de Greg Pak mais toujours du Superman et du Batman dans cet épisode standalone écrit par Jeff Lemire. Bien sûr, avec un nom comme celui-ci j'aurai dû m'attendre à adorer mais il faut dire qu'avec une simplie issue, Lemire n'a pas pu faire grand chose d'intéressant. L'histoire est simple, loin d'être désagréable, mais simple. L'intérêt reste que si vous êtes fans de Ray Palmer alias Atom comme moi, l'histoire devrait vous plaire.